Ce jour de deuil sera un peu particulier pour moi. En tant qu’auteur, j’ai réfléchi à ma propre conception de la liberté d’expression. Ironie du sort, j’ai appris juste après l’attentat la fameuse bonne nouvelle que j’attends depuis si longtemps… Inutile de vous dire qu’après ce drame, la bonne nouvelle est devenue bien dérisoire…
Triste coïncidence, mes romans parlent souvent de fanatisme religieux, mais aussi de tolérance… Je pense qu’à mon très humble niveau, le plus beau des hommages, c’est de continuer à écrire coûte que coûte. Parfois, je me demande si les intégristes de mes histoires ne vont pas trop loin dans l’intolérance, et à chaque fois, l’actualité me prouve malheureusement que la bêtise et la haine dépassent en horreur mes fictions. Devant tant de cruauté, faut-il s’arrêter d’écrire ? Certainement pas.
« Traite les sujets graves avec légèreté, et les sujets légers avec gravité » enseigne la voie du samouraï. J’ai la chance de pouvoir, avec ma plume, combattre le fascisme. Continuer d’écrire normalement, c’est la meilleure façon d’honorer ceux qui sont tombés pour la liberté d’expression.
J’ai tout naturellement une pensée émue pour les victimes de Charlie Hebdo, les policiers tués et les familles endeuillées… comme vous.
No pasarán !
Votre commentaire