Après la pluie

Me voici de retour après plusieurs mois d’absence. Dans son livre la rivière du sixième jour (adapté au cinéma sous le titre Et au milieu coule une rivière), Norman Maclean écrit :

Ceux avec qui nous vivons, qui nous sont proches, et que nous sommes censés connaître le mieux, sont ceux qui nous échappent le plus (…) En fait, si on pense à la vie humaine, on voit bien que la plus grande partie se passe à marcher pesamment au fond de l’eau pour un bref moment d’envol, trop tôt et déjà trop tard.

C’est ce que j’ai pensé quand mon beau-père nous a quittés soudainement, il y a trois mois. Pendant près de quinze ans, il fut mon père de substitution, jamais avare d’encouragements pour mes projets, mais aussi un grand-père affectueux. Nous partagions la même passion de l’Histoire, nous nous intéressions aux héros anonymes, au point de nous rendre un jour ensemble en voiture à Bastogne juste parce que nous avions été touchés par la série Band of brothers. Romain avait beau être un grand gaillard, il était en effet très sensible, il adorait le film Cheval de guerre.

Perdre un tel pilier a été particulièrement douloureux. Ces moments pénibles m’ont poussé à me détacher des réseaux sociaux, à récupérer beaucoup de temps pour l’écriture. À mieux me connaître aussi, j’ai découvert quantité de choses insoupçonnées sur mon mode de fonctionnement. 

Paradoxalement, je suis dans une période d’euphorie créative suite à une (r)évolution dans mon écriture, grâce notamment aux ateliers que j’anime. Ils me permettent de sortir de ma zone de confort, de progresser dans mes techniques via la nouvelle, que je maitrise de mieux en mieux. Je ne me suis jamais senti aussi libre en matière de narration. En fait, après trois romans publiés, j’ai l’impression que je commence seulement maintenant à « écrire ».

Vous vous en souvenez peut-être, après le tome trois des pirates de l’Escroc-Griffe j’avais travaillé sur un roman historique se déroulant pendant l’Antiquité… puis j’ai réalisé que mon synopsis n’était pas assez abouti. Je l’ai laissé mijoter et je me suis lancé dans l’écriture d’une trilogie fantasy se situant sept siècles après les pirates, une histoire très sombre qui se déroule sous terre. J’ai terminé le manuscrit du tome 1, il a été lu et même très apprécié par une bêta-lectrice expérimentée… mais, à mon sens, il manque encore quelque chose à ce roman dans lequel je ne me retrouve pas complètement. Après cette période de confinement et de deuil, cet été j’avais soif de légèreté et de lumière, de grands espaces, de soleil et d’océan. J’avais besoin de ce vent romanesque qui donne envie de naviguer à l’autre bout du monde… et non que mes lecteurs deviennent claustrophobes !

J’en suis alors arrivé à la conclusion que si mon inspiration était toujours bien là, mon imaginaire, lui, ne voulait pas plus d’un roman exclusivement historique que d’une trilogie fantasy trop sérieuse. Créer un univers peut me prendre des années, or je sentais qu’une part de moi aspirait à un processus à la fois différent et similaire, plus court, et surtout plus immersif, mais jusqu’à cet été j’ignorais comment y parvenir.

C’est en écrivant une nouvelle historique se situant en plein désert que j’ai réalisé que cela faisait bientôt près d’une décennie que je lisais, pour le plaisir, quantité d’articles sur l’Asie Centrale. Coïncidence, après différents tests génétiques j’ai découvert que j’avais moi-même des origines orientales significatives du côté de ma mère (pourtant italienne). J’en suis heureux, car j’ai toujours été passionné par les philosophies asiatiques, le désert du Gobi et les grands espaces, quels qu’ils soient. Quand je participais à des fouilles archéologiques en Jordanie, j’adorais contempler le coucher de soleil sur le Wadi Rum, un dédale de canyons, d’arches naturelles, de falaises et de grottes qu’on retrouve dans Lawrence d’ArabieDune et Indiana Jones. Depuis les hauteurs de Pétra, lorsque je prenais des photos telles que celle-ci, j’imaginais les caravanes ramener d’Orient les épices si convoitées.

J’avais le sentiment d’être aux portes d’un monde insoupçonné, aussi lointain que mystérieux. Si un voyageur de notre époque parvenait en effet à remonter le temps jusqu’au Moyen-Âge, et qu’il atterrissait en Asie Centrale, il se croirait sur une autre planète. Il traverserait d’innombrables petits royaumes isolés du reste du monde, rencontrerait des peuples aux coutumes étranges, des pèlerins exaltés adeptes de dieux oubliés. Il visiterait les ruines de cités aujourd’hui englouties par le sable…

À la lumière de ce constat, je me suis rendu compte que j’avais moins besoin d’inspiration, que de rendre hommage à ces cultures disparues dont on parle rarement dans les romans, les films ou les séries. Pourquoi créer un univers de fantasy aride à la Dark Sun, alors que tout était là depuis toujours, au plus profond de moi ?

Après la mer, inconsciemment je crois que je rêvais de retrouver les océans de sable de ma jeunesse qui s’étendaient à perte de vue. C’est ainsi que ce qui devait être une courte nouvelle s’est transformée cet été en un roman d’aventures initiatique avec un soupçon de réalisme magique, un récit influencé par la philosophie orientale et la route de la Soie. Vampirisé par cette histoire, j’ai passé des nuits blanches à voyager sur des cartes, à taper frénétiquement sur mon clavier, comme si j’avais vécu à cette époque, et que ma vie en dépendait. Jamais je n’ai eu autant de plaisir à écrire un roman depuis les pirates… et j’espère que ce récit vous plaira également ! Si tout va bien, je devrais terminer son écriture pour Noël. Cerise sur le gâteau, ce projet m’a donné envie de reprendre plus tard l’autre roman historique en sommeil dont je vous parlais au début de cet article, celui qui se déroule sous l’Antiquité. Plutôt qu’écrire une trilogie ou un cycle, je me dis que ces deux romans autonomes auront des thématiques communes, l’un sera un lointain écho de l’autre…

Dernière satisfaction mais non des moindres, cet été j’ai ressorti du tiroir un vieux projet d’urban fantasy délirant que je devais écrire avec l’autrice qui partage ma vie, Anne-Lorraine. J’ai compris ce qui ne fonctionnait pas dans le synopsis initial. J’ai soumis à Anne-Lorraine une nouvelle version détaillée, qui lui a plu. Elle s’est empressée d’écrire le premier jet, qu’elle pense terminer le 29 décembre. Je reprendrai alors son texte, puis ce sera à son tour d’ajouter son grain de sel, et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’on arrive à une version satisfaisante. En 2021, ce ne sera donc pas un mais deux manuscrits qui partiront enfin en soumission éditoriale, deux romans que j’aime profondément, pour différentes raisons. Le temps aura été long, et pourtant je ne regrette pas que ce processus créatif se soit déroulé ainsi. Après avoir écrit trois romans, je n’avais pas seulement besoin de temps, je devais également laisser mon imaginaire s’abreuver de la pluie…

Aujourd’hui, j’ai hâte de partager ces histoires avec vous !

Published in: on septembre 7, 2020 at 10:50  Comments (12)  

Le mois d’après

Un mois après ce confinement qui nous a propulsés du jour au lendemain en pleine Science-Fiction, j’espère que vous allez bien. De mon côté, le travail a été bouleversé, mes ateliers d’écriture sont devenus… numériques. Les participants de mon atelier se sont habitués à la visioconférence, ils ont même créé une ville post-apocalyptique dans un futur proche, chaque auteur raconte l’histoire d’un habitant de cette cité rétro-futuriste… Un projet passionnant.

Mercredi soir, j’inaugure un tout nouvel atelier qui aura lieu de 20h00 à 21h30. Si le sujet vous intéresse, j’ai créé un site, sur lequel j’explique ma méthode dite de l’écriture progressive (pour l’instant, le site n’est pas « responsive », il n’est accessible que sur des ordinateurs ou des grosses tablettes style iPad Pro). Si écrire vous démange, la toute première séance d’essai, gratuite, se déroulera sur Skype.

À côté de ça, je continue à écrire des romans, plus que jamais. On raconte que la réalité dépasse toujours la fiction, et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’un de mes projets est devenu un formidable exutoire, la métaphore d’une société où la vie humaine n’a pas la moindre valeur et peut être sacrifiée sur l’autel de l’économie. Je vous rassure, mon bouquin ne sera pas un livre de confinement… et pourtant, plus rien ne sera comme avant.

Prenez soin de vous !

I will survive

Je prends un peu de temps pour vous donner quelques nouvelles sur mes projets, étant donné que cela fait plus de trois ans que je n’ai pas publié quoi que ce soit… mais, je vous rassure, j’ai beaucoup, beaucoup, écrit durant cette phase ! Et il s’est passé de nombreux petits « événements » en coulisse…

L’année dernière, j’ai terminé les grosses corrections du premier volet de ma nouvelle trilogie, premier volet qui a été soumis à deux bêta-lecteurs très exigeants. Les retours sont plus qu’encourageants, non seulement ce premier tome fonctionne, mais les bêta-lecteurs ont eu envie de lire la suite.

J’ai donc commencé une nouvelle batterie de corrections, plus légères, le roman sera à nouveau soumis à trois bêta-lecteurs au printemps. Suite à ces retours, cet été, je procéderai aux ultimes corrections, et je pense que cette fois je pourrai enfin envoyer le manuscrit, à la fin de l’année, à mon éditeur.

L’autre nouvelle concerne un autre projet qui me tient à cœur, et sur lequel je travaille par intermittence depuis 2015. Il s’agit d’un projet en rapport avec… les pirates de l’Escroc-Griffe, mais sur un autre média, avec une histoire se déroulant AVANT la trilogie. Cette intrigue fera office de « tome 0 », même si ce n’est pas vraiment un roman … Un artiste talentueux et expérimenté, pour qui j’ai beaucoup d’estime, vient de rejoindre mon équipe.

De l’extérieur, j’ai conscience que ces processus créatifs sont lents, à un point que ça en devient presque risible d’absurdité

mais je suis très excité, car mon pari sur le long terme (ne pas publier tout de suite après la sortie de l’intégrale et prendre mon temps) est en passe de se révéler « gagnant ». Cerise sur le gâteau, pour la première fois de ma vie d’auteur j’arrive à bosser tous les jours sur deux projets différents ! Loin d’être un gaspillage d’énergie, ce procédé me permet de briser la routine de l’écriture, quel bonheur ! Si tout se passe bien, fin 2021, je pourrai vous communiquer au moins une bonne nouvelle, et peut-être même vous annoncer que les deux projets sont en train de se réveiller (ce qui explique la première illustration).

Tout cela pour vous dire que je continue à écrire, plus que jamais… J’ai hâte de pouvoir vous en révéler plus ! Prenez soin de vous !

Published in: on février 28, 2020 at 4:06  Comments (3)  
Tags: ,

Festival Fantasy de Vallauris

 

Le week-end dernier, j’ai eu la chance d’être invité à la première édition du festival fantasy de Vallauris, et pour un coup d’essai, il faut bien reconnaître que c’était un coup de maître ! La décoration steampunk était sublime, et le public au rendez-vous.

 

Ce diaporama nécessite JavaScript.

 

J’ai eu le privilège de rencontrer des auteurs que j’apprécie, et la joie de retrouver Carina Rozenfeld, la bienveillance incarnée, ainsi que Lionel Davoust, qui m’a initié à la synthwave (Lionel, je t’adore !).

J’ai également fait la connaissance d’Ange, alias Anne Guéro qui a co-écrit le mythique Ayesha, l’un des meilleurs romans jamais publiés chez Bragelonne. Coïncidence incroyable, Anne a dirigé un temps Casus Belli, un magazine de jeu de rôle que je dévorais, mais aussi des scénarios pour In nomine satanis magna veritas et Bloodlust, des jeux auxquels je jouais ! On a beaucoup discuté d’éthique et de spiritualité, c’était très enrichissant.

 

 

Avec Pierre Bordage, nous avons parlé d’Eden Log, de notre passion commune pour l’Inde et les philosophies orientales, largement présentes dans les Guerriers du Silence. J’ai été captivé par ses récits de voyage. Lors d’un repas, je n’ai pu m’empêcher de lui avouer qu’il avait été un véritable « porte-bonheur » six ans auparavant : alors que je n’étais pas publié, j’ai déjeuné avec lui (et Victor Fleury, qui n’avait pas encore écrit l’Empire Électrique pour Bragelonne !) aux Imaginales 2013, à Epinal. Le soir même, je devais rencontrer pour la première fois mon futur éditeur, Stéphane Marsan, lors du speed dating littéraire… Ce jour là, Pierre me dit qu’il va croiser les doigts. Et voilà que je me retrouve de nouveau à table avec lui… cette fois en qualité d’auteur invité ! Si, lors de mes études en fac d’histoire à la fin des années 90, à l’époque où je lisais dans ma chambre étudiante niçoise les guerriers du silence, une voyante m’avait prophétisé un tel futur, je pense que je lui aurai ri au nez…

Tournoi Soulcalibur VI

Les thèmes des tables rondes étaient intéressants, j’ai particulièrement aimé « Fantasy et mythes », un sujet qui me passionne, brillamment modéré par Stéphane Manfrédo. J’ai eu le plaisir d’échanger avec Pierre, Lionel et l’enthousiaste Sylvie Miller. Le moins que l’on puisse dire, c’est que nous avons été bavards ! La vidéo HD est disponible ici 

 

 

Grâce à cette intervention, j’ai fait la connaissance de jeunes auteurs en devenir, passionnants et passionnés, qui se sont laissés tentés par ma trilogie, ainsi que d’autres lecteurs tout aussi attachants, sans parler des amis de longue date que j’ai retrouvés. Un moment très sympathique que je ne suis pas prêt d’oublier.

 

 

Le samedi soir, j’ai profité de mon retour dans la région pour revoir des amis d’enfance avec qui nous avons fait une partie de jeu de rôle sadique, « l’Appel de Cthulhu« , le scénario était concocté par mes soins, gnac gnac… Ambiance Stranger Things, 25 ans après…

 

 

Vous l’aurez compris, j’ai adoré ce festival, j’espère qu’il réussira à s’implanter durablement dans les années à venir, il le mérite vraiment ! Bonus : quelques photos d’Antibes et de Nice, regardez le nom du voilier…

 

Ce diaporama nécessite JavaScript.

 

Un immense merci à Carole Cerrito, Jeanne Cagnon-Tripodi, Stéphane Manfrédo, et Damien Gaudin, ainsi qu’à toute l’équipe de l’organisation. Longue vie au festival !

EDIT : ajout de nouvelles photos

Un week-end avec Christopher Priest et autres aventur(ial)es

Je prends enfin un peu de temps pour vous parler d’un festival absolument sublime… l’édition 20018 des Aventuriales était un grand crû ! Comme je vous l’avais annoncé dans mon dernier article, on m’a demandé de présenter le Prestige… en présence de Christopher Priest, et d’évoquer notamment des différences entre le roman et le film, sans déflorer l’intrigue. Inutile de dire que je n’en menais pas large ! Fort heureusement, ma trouille cosmique ne se voit pas trop sur la vidéo…

Avant cette présentation, j’ai quand même eu le temps de dîner avec lui au restaurant autour d’une belle truffade, histoire de lui demander si je ne disais pas trop de bêtises… un moment très convivial. J’ai découvert qu’il n’aimait pas qu’on l’appelle « Christopher », c’est pour cette raison que je l’appelle familièrement « Chris » dans la vidéo. J’ai aussi appris qu’il était très satisfait de cette adaptation… même s’il n’est pas fan du cinéma de Nolan en général (il m’a dit avoir détesté la trilogie Batman !).

Christopher Priest a lui-même ajouté quelques mots avant la projection

J’ai également eu la joie de retrouver mes amis auteurs, et comme je connais la quasi-totalité des invités du salon, je ne citerai pas de noms, de peur d’en oublier ! J’ai aussi rencontré des lectrices et lecteurs de la première heure, ainsi que de nouveaux visages : Jasmin, fan de la Voie de la Colère d’Antoine Rouaud ; Gabriel, 11 ans mais beaucoup de maturité ; un autre lecteur qui m’a conseillé le jeu Dishonored sur PlayStation (et dont j’ai oublié le nom, j’espère qu’il laissera un commentaire ici-même), et bien d’autres belles personnes que je salue au passage.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Ce salon aura toujours une place particulier dans mon cœur, car il s’agit de l’un des premiers festivals à m’avoir invité : nous sommes tous les deux « nés » en 2015. Au fil des ans, les Aventuriales n’ont cessé de grandir, et aujourd’hui je suis vraiment heureux que cet événement soit désormais bien installé dans le paysage de la SFFF francophone. Un grand merci aux organisateurs et bénévoles sans qui rien ne serait possible !

Published in: on novembre 30, 2018 at 10:59  Comments (4)  

Le prestige des Aventuriales

Ça y est, la saison des salons est lancée, l’occasion pour moi de vous parler d’un festival qui me tient particulièrement à cœur, puisqu’avec Nadia Coste, j’en suis le parrain !

 

 

Je parle bien sûr des Aventuriales, un événement de la littérature de l’imaginaire devenu incontournable au fil des ans. Cette année, pas moins de 120 auteurs (!) seront en dédicace, dont Charlotte Bousquet et Christopher Priest. Ce dernier viendra en personne assister à la projection du Prestige, le film adapté de son best-seller et j’aurai, excusez du peu, l’honneur de présenter ces deux œuvres juste avant la diffusion du long-métrage de Christopher Nolan !

Pour en savoir plus sur les animations (tables rondes, jeux de rôle, cosplays, et même combats au sabre laser sont prévus !), vous pouvez vous rendre sur le site officiel.

Bonus : une petite vidéo avec votre serviteur qui sera, bien sûr, en dédicace

À très vite !

Published in: on septembre 27, 2018 at 7:08  Comments (4)  

Le festival de jeu de rôle de Kaysersberg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je reviens d’un petit coin de paradis : Kaysersberg, élu village préféré des Français en 2017. C’est peu de le dire, mais je suis littéralement tombé amoureux de ce coin d’Alsace. La nuit, quand les rues étaient désertées, j’avais l’impression de voyager dans le temps, en me promenant au milieu de maisons datant du XVIe-XVIIe siècle !

Ce diaporama nécessite JavaScript.

À moins que ce ne soit Bree en Terre du Milieu ?

J’ai dormi dans cet hôtel au charme hallucinant

IMG_7904

Le festival était à la hauteur du lieu : les rues étaient envahies de rôlistes déguisés en pirates et d’autres créatures improbables, mention spéciale au prêtre tout droit sorti de Conan le Barbare

Ce diaporama nécessite JavaScript.

J’ai croisé Starlord

IMG_7915

J

 

 

 

 

 

 

 

 

 


J’ai eu l’immense plaisir de dédicacer à côté de Simon Sanahujas, que je lisais avant même d’être publié. Clin d’oeil du destin, nous sommes désormais chez le même éditeur ! Simon est vraiment un artiste complet avec de nombreuses cordes à son arc, j’ai adoré parler musique avec lui. J’ai beaucoup discuté avec Philippe Auribeau, auteur du mythique jeu de rôle
les larmes du cardinal et de l’Héritage de Richelieu.

Ce fut bien sûr, l’occasion de rencontrer de nouveaux lecteurs, Edouard du studio Agathe, ainsi que Cindy, venue de Savoie pour se faire dédicacer son exemplaire des pirates, un grand moment d’émotion.

 

 

 

 

 

 

Me retrouver dans ce festival a été une véritable cure de jouvence. Comme je l’expliquais à Octogônes, le jeu de rôle est gravé dans mon ADN, c’est grâce à cette passion que je suis devenu auteur. Kaysersberg a été une révélation, comme si une petite voix dans mon coeur me disait « n’oublie pas d’où tu viens »… c’est pour cette raison que je me suis juré de terminer mon projet de jeu de rôle des pirates de l’Escroc-Griffe. J’ai également beaucoup écrit dans le train du retour, l’univers de mon quatrième roman s’est considérablement étoffé, tout comme sa technologie… j’ai bien avancé.

Je voudrais adresser un immense merci à Gérôme Gaudel pour m’avoir invité à ce festival si attachant, ma libraire, Pierre pour son extrême gentillesse, les bénévoles et bien sûr à Bragelonne. Je n’ai qu’une hâte : revenir à Kaysersberg !

Published in: on avril 24, 2018 at 11:15  Comments (6)  

Grésimaginaire

IMG_7735

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le miracle a bien eu lieu : malgré les grèves, j’ai réussi à me rendre à un salon à l’autre bout de la France en TGV… et à revenir ! Le jeu en valait la peine car il s’agissait de Grésimaginaire, un festival enchanteur cerné par les majestueuses montagnes de l’Isère. J’avoue avoir eu un gros coup de cœur pour ce département que je ne connaissais pas *. Cela faisait des années que je rêvais de participer à cet événement convivial très réputé. Je n’ai pas été déçu : Pascale et Jean ont été aux petits soins tout le long du week-end, au point où j’ai eu l’impression d’être en vacances dans une luxueuse chambre d’hôte, comme vous pouvez le constater.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

J’ai eu le plaisir de passer le vendredi soir en compagnie de Gabriel « ghostwritter » Katz, dont la vie est aussi passionnante que ses romans. Il n’a pas arrêté de nous faire rire avec ses histoires improbables concernant le monde étrange de la télévision. J’ai fait la connaissance de l’invitée d’honneur, la lumineuse Carina Rozenfeld, une belle rencontre, j’ai adoré discuter avec elle.

IMG_7779

J’ai aussi eu la chance de dédicacer à côté de l’adorable Eric Tasset, un féru d’Histoire, et surtout un véritable puits de science d’une grande modestie. C’était aussi l’occasion pour moi de retrouver la prolifique et incontournable Nadia Coste, avec qui je bavarde toujours beaucoup trop (de vrais collégiens)

IMG_7781

l’hydre à deux têtes Agnès Marot et Cindy Van Wilder, ma chère Luce Basseterre, sans oublier l’amie Nathalie Bagadey, sur qui je peux compter ❤ . Paradoxe amusant, je vois Olivier Deparis uniquement en salon alors que nous sommes du même coin ! Peu importe, c’est toujours un régal que de bavarder avec ce marathonien des festivals. J’ai à peine eu le temps de saluer Jean-Laurent Del Socorro (ce n’est que partie remise, il faut qu’on cause jeu de rôle tous les deux !), mais j’ai eu la joie de retrouver Davy Athuil (à l’enthousiasme si communicatif qu’il m’a embarqué dans une vidéo YouTube), la toujours souriante Syvlie Lainé, Ielenna (qui est omniprésente), Li-Cam, Lou Jan, Emmanuel Quentin, Eva Simonin… J’ai même découvert avec un immense plaisir qu’une copine autrice, Emilie Zanola, était désormais publiée.

En ce qui concerne les lecteurs, l’émotion a été au rendez-vous. J’ai rencontré Carolann, venue depuis Orleans en voiture avec son compagnon pour se faire dédicacer mes pirates, son coup de cœur littéraire, nous avons même mangé sous le soleil de l’Isère.

IMG_7754

Un moment émouvant… Comme bon nombre d’auteurs, je fonctionne à l’affectif, et ces rencontres privilégiées me donnent du carburant pour écrire de nouveaux romans, vraiment.

J’ai eu la joie de retrouver ma voisine de blog, Aelinel, qui eu la gentillesse de passer au stand, ce qui n’était pas gagné avec la grève, quel plaisir de discuter enfin en vrai de ses projets ! J’espère que mes pirates lui plairont (j’ai la pression).

Un grand merci à Pascale, Jean (sans oublier leurs enfants) pour leur délicatesse, aux bénévoles qui ont choyé les auteurs comme des empereurs romains (j’espère ne pas avoir pris de mauvaises habitudes), mon libraire Fred et Nurthor Le Noir. Merci également aux Isérois. Enthousiastes et généreux, ils étaient nombreux à venir ce week-end… y compris un dimanche après-midi ensoleillé !

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Respect. Ceci explique que, comme bon nombre d’auteurs, j’étais en rupture de stock à la toute fin du salon. Ce fut l’occasion pour moi de tester une partie d’Unlock !, un jeu de cartes coopératif inspiré des escape rooms, avec Cécile et Mathieu du Chat Noir, ainsi que Jean Vigne. Grâce à mes conseils judicieux, la partie fut remportée aisément**.

Enfin merci à Bragelonne, une pensée spéciale pour Emilie qui m’a donné l’impression d’être un agent secret équipé d’une oreillette : telle une opératrice de Metal Gear Solid, elle n’a pas hésité à me téléphoner et à m’envoyer des SMS pour me guider au milieu des grèves en temps réel, sans perdre son calme et sa bonne humeur légendaire… Un immense merci à toi, Emilie.

NaomiHunter

 

 

 

 

 

 

Vivement l’édition 2020*** !

* C’est l’inconvénient quand on fait des salons dans plein de régions différentes : on a envie d’habiter un peu partout en France.

** Bon, la vérité c’est que le groupe n’avait ABSOLUMENT pas besoin de moi tellement j’étais à la ramasse, d’autant plus que Mathieu doit posséder un Q.I. avoisinant celui de Stephen Hawking. Je tiens quand même à signaler qu’à un moment donné, j’ai réussi à assembler quelques pièces du puzzle sans tricher. Si si.

*** Avant de te projeter aussi loin, tu ferais déjà bien de terminer ton premier jet, tu ne crois pas ? murmure une petite voix dans ma tête. Grrr… elle a encore raison.

Published in: on avril 9, 2018 at 7:17  Comments (9)  

Tardigrade du printemps, prudent

e335c0601a8b474b3c10bf9db3e85cfa.jpg

Tel le tardigrade réveillé par la chaleur du printemps, me voici de retour sur ce blog après un léthargique mois de février sans article… mais je reviens avec de bonnes nouvelles !

D’une part, j’ai appris avec plaisir que j’allais être le parrain d’un salon qui me tient particulièrement à coeur : les Aventuriales, l’un des festivals les plus attachants de France. Je suis vraiment très honoré, et en plus j’aurai le privilège de retrouver Christopher Priest, que je croise régulièrement aux Imaginales.

Capture d’écran 2018-03-11 à 11.52.49.png

D’autre part, ce vendredi j’ai la joie de rencontrer, comme les deux années précédentes,  les étudiants en L2 de l’université de Metz lors d’un atelier d’écriture sur la thématique « Écrire un premier roman et le faire publier ». C’est toujours enrichissant d’échanger avec eux.

Et mon nouveau projet dans tout ça ? C’est vrai que je vous dois quelques explications… En 2017, je n’ai pas atteint mon objectif, à savoir terminer mon premier jet avant le 31 décembre. Je ne me cherche pas d’excuses, mais j’ai réalisé en janvier que j’avais passé un an à développer l’univers de mon nouveau livre… un travail de démiurge qui, à mes yeux, est aussi important que « l’écriture » à proprement parler. C’est bien simple : quand le cadre dans lequel évolue mes personnages est trop « banal », je n’arrive pas à écrire ! J’ai besoin de paysages immenses et étranges, de créatures exotiques, de mystérieuses civilisations disparues… Je vous rassure, ce (complexe) chantier d’un an a débouché sur un résultat qui me satisfait.

Il y a également un facteur que j’avais sous-estimé : créer une intrigue pour les anciens lecteurs des pirates de l’Escroc-Griffe, mais qui ne soit pas hermétique pour les nouveaux qui ne connaîtraient pas du tout mes trois premiers romans… Je pensais qu’écrire une trilogie était compliqué, mais aujourd’hui proposer un spin off me parait bien plus difficile ! Je me sens comme un équilibriste, sur une corde raide, à devoir contenter les anciens et les nouveaux lecteurs.

The Walk.gif

Cela demande beaucoup de liant… C’est un travail d’autant plus délicat qu’il n’était pas question d’imaginer une suite aux pirates de l’Escroc-Griffe, mais plutôt d’approfondir l’univers avec de nouveaux personnages. Tout ce processus est très long, mais le temps travaille pour moi (sauf si mes lecteurs m’oublient, snif ! Dura lex, sed lex). Je ne veux vraiment pas bâcler ce quatrième roman, d’autant plus que mes pirates, trois ans après la sortie du tome 1, continuent à être invités dans des salons, ce qui me comble de joie.

Tout ça pour dire que je me suis fixé un objectif plus réaliste : terminer le premier jet cette année. Tardigrade du printemps, prudent.

Prenez soin de vous et à bientôt !

Published in: on mars 15, 2018 at 11:20  Comments (11)  

Dédicaces

Désolé d’être moins présent sur le blog, mais la rédaction du nouveau roman me prend toujours autant de temps. Fort heureusement, cette année encore, j’aurai la chance d’être invité à des salons, la liste est ici. À bientôt j’espère !

Published in: on janvier 31, 2018 at 10:24  Comments (4)