Pourquoi la dernière saison de Game of thrones est la meilleure fin possible

 

ATTENTION SPOILERS ! 

Je le reconnais volontiers, Game of thrones est une série qui n’est pas parfaite. Les deux dernières saisons ont été trop rapides, ce qui a causé quelques invraisemblances, comme la survie improbable de Jamie Lannister en armure, sous l’eau… ainsi que des ellipses. Les armées se téléportent d’un point à un autre, alors que le lent déplacement des troupes et la météo jouaient un grand rôle dans la construction des campagnes militaires durant les précédentes saisons. Il y a une raison à cela : les scénaristes David Benioff et D.B. Weiss ne pouvaient rivaliser en imagination avec George R.R. Martin, passé maître dans l’art des sous-intrigues. Non pas à cause d’un manque de talent des deux showrunners, mais parce qu’ils ne disposaient pas assez de matière première pour s’inspirer, les deux derniers romans du Tolkien américain n’étant pas encore publiés. Dans ces conditions, difficile de fournir du contenu pertinent sans pouvoir piocher des idées dans des bouquins qui dépassent le millier de pages… surtout quand on sait que George R.R. Martin lui-même rencontre des difficultés ! On n’est même plus sûrs qu’il terminera un jour sa saga…

Comme si cela ne suffisait pas, les créateurs de la série la plus chère de l’Histoire ont été confrontés à un choix cornélien : conserver des saisons de dix épisodes, extrêmement coûteux* et sacrifier, faute de moyens, des scènes spectaculaire (c’est d’ailleurs un problème récurrent avec les loups géants, si difficiles à concevoir en numérique) ou bien raccourcir ces saisons afin de reconstituer des batailles dantesques, mais au risque de s’écarter un peu plus des livres. Il n’y avait pas de solution idéale, et pourtant il a fallu faire un choix douloureux, fermer tous les arcs narratifs, ce qui relevait du miracle avec tant de personnages. Alors certes, les esprits chagrins diront que nous avons perdu en subtilité, mais quelle fin flamboyante, dans tous les sens du terme ! Jamais on avait vu un tel lyrisme sur le petit écran, j’ai même regretté que l’ultime saison ne soit pas diffusée dans les salles obscures…

Il faut d’emblée rendre hommage au fabuleux travail effectué par Miguel Sapochnik : réalisateur depuis la saison cinq des quatre plus belles batailles de la série, les épisodes intitulés « Durlieu », « la Bataille des Bâtards », « la Longue Nuit » et « les Cloches » sont de véritables leçons de cinéma. Durant cette dernière saison, Sapochnik a livré des séquences épiques sublimées par la musique de Ramin Djawadi, des épisodes qui n’ont, osons le dire, pas d’équivalent sur le grand écran. Jamais on avait vu de blessures aussi réalistes que celles figurant dans la bataille de Port Réal. Il y a une volonté de montrer sans complaisance la cruauté des combats du Moyen-Âge, à des années-lumières du spectacle familial qu’est le Seigneur des Anneaux (que j’adore, soit dit en passant). À l’image de ce que fit Sam Peckinpah pour la Horde Sauvage, le spectateur-voyeur est pris à son propre jeu, écoeuré par cette violence supposée « glorieuse ». On se retrouve plongés dans un cauchemar sans concession à l’écho douloureusement universel, notamment lorsque les civils sont brûlés par les flammes du dragon. Un drame cataclysmique qui rappelle aussi bien la tragédie des bombardements des guerres modernes que l’incendie de Rome perpétré sous Néron, ou l’éruption du Vésuve à Pompéi.

Sur les réseaux sociaux, une armée d’internautes experts en stratégie ont longuement évoqué de supposées erreurs décelées lors de l’épisode « la Longue Nuit« , ce qui n’a pas manqué de me faire sourire : l’Histoire nous enseigne que les plus grands des généraux ont déjà commis des bourdes monumentales, il n’y a qu’à étudier les nombreuses boucheries inutiles du conflit 14-18… Les spécialistes en zombies qui ont critiqué la mémorable bataille contre le roi de la nuit (comme si les morts-vivants existaient pour de bon !) ont tendance à oublier qu’il y a parfois un gouffre entre les tactiques idéales décrites dans les manuels militaires, et la réalité du champ de bataille, surtout avec des cavaliers dothraki déchaînés qui ressemblent furieusement aux hordes mongoles ! La campagne de Russie de Napoléon qui anéantit la quasi-totalité de l’armée impériale, l’ordre d’Hitler de ralentir avant Dunkerque, les légions romaines de Varus qui traversent la forêt de Teutoburg sans être en formation de combat… les grossières erreurs de stratégie sont vieilles comme le monde, pour ne pas dire banales. Lors de ce fameux troisième épisode, il s’agit moins de maladresses que de choix artistiques aussi sublimes que terrifiants : montrer les innombrables lumières de la cavalerie s’éteindre en quelques instants relève d’une mise en scène crépusculaire, qui donne à l’obscurité le rôle principal.

On peut voir le verre à moitié vide, et s’attarder sur les scories, mais il est surprenant que les nombreux fans en colère n’aient pas été si attentifs que cela aux arcs narratifs. Le rôle d’Arya dans la mort du seigneur de la nuit a été décrié, pourtant cela fait huit saisons que la fille de Ned Stark s’entraîne avec des guerriers redoutables, depuis sa plus tendre enfance… pas étonnant qu’elle soit devenue l’un des assassins les plus craints de Westeros, capable d’infiltrer de stupides morts-vivants. Cela aurait été, pour le coup, une terrible facilité scénaristique que de traiter la bataille contre les zombis lors du dernier épisode, telle la conclusion d’une classique saga de fantasy. Depuis le début, le leitmotiv de la série est « les monstres ne sont pas ceux que l’on croit ». Cette huitième saison n’est rien de moins que l’aboutissement d’un drame shakespearien sur l’éternelle thématique « l’Homme est un loup pour l’Homme », qui n’est pas sans rappeler Machiavel et la Renaissance. L’épisode cinq est symptomatique de cette philosophie : alors que pendant huit ans, les fans attendaient avec impatience le triomphe de Daenerys, Internet est entré en ébullition lorsque le personnage joué par Emilia Clarck a réduit Port Réal en cendres. Beaucoup de spectateurs se sont insurgés devant tant de cruauté, certains ont même dénoncé un changement trop radical dans la psychologie de Daenerys… c’est oublier qu’elle était, dès la saison une, atteinte de folie ! Un personnage instable, fragile et impulsif, qui a grandi au sein d’une famille réputée pour sa démence et ses tares génétiques, les Targaryen. Leur devise est « Fire and Blood », devise que Daenerys finira par s’approprier.

Son père, le « Roi fou » (ça ne s’invente pas) est un despote incendiaire capable de faire brûler n’importe qui. Viserys, le frère de Daenerys, non content de la frapper régulièrement, lui avoue qu’il accepterait qu’elle subisse un viol collectif perpétré par l’armée dothraki si cela lui permettait de conquérir le trône de fer. Ambiance… Plus tard, Viserys sera victime du supplice de l’or en fusion, sans même que Daenerys n’intervienne pour le sauver. Vous me trouvez sévère avec la reine des dragons ? C’est que vous avez la mémoire courte : au fil des saisons, elle fait brûler vif des êtres humains, pille la ville de Qarth, crucifie les nobles de Mereen… alors que des conseillers sont là pour modérer ses ardeurs ! Pire, dans l’épisode 10 de la saison 2 elle a une vision de la salle du trône de fer détruite et recouverte d’un manteau de cendres, une hallucination inquiétante qui ressemble fort à une prophétie autoréalisatrice…

Dans l’épisode 4 de la saison 2, nous ne sommes même plus dans la suggestion, elle annonce clairement la couleur !

« When my dragons are grown, we will take back what was stolen from me and destroy those who have wronged to me. We will lay waste to armies and burn cities to the ground. »

(Quand mes dragons auront grandi, nous reprendrons ce qui m’a été volé et anéantirons tous ceux qui m’ont fait du tort. Nous détruirons les armées et réduirons les cités en cendres)

J’attire votre attention sur le fait qu’elle parle bien de cités au pluriel…

Ironie du sort, une partie des Bisounours fans de GOT n’ont tout simplement pas voulu prendre en compte ces funestes avertissements et ont cru le storytelling que la mère des dragons s’est elle-même racontée, celui d’une libératrice d’esclaves, une « briseuse de chaînes ».

Elle a essayé de s’en persuader mais, à mesure que ses proches sont morts ou l’ont trahie, et qu’elle s’est retrouvée face à elle-même, la réalité du pouvoir l’a rattrapée, au point de la rendre paranoïaque (autant dire qu’elle n’avait pas besoin de ça). Chacun sait qu’à Westeros, il est bien plus facile de conquérir le trône de fer que de régner. Arrivée sur un nouveau continent, le moins que l’on puisse dire, c’est que Daenerys n’a pas réussi à inspirer de la dévotion, ou même de la confiance, au peuple. Pour sa décharge, elle ne s’attendait pas à un accueil aussi froid… alors qu’elle a sacrifié la moitié de son armée, un dragon, et perdu l’indéfectible Jorah Mormont pour sauver le Nord ! On serait amers pour moins que ça. Si on ajoute la désillusion sentimentale qu’elle vit aux côtés de Jon Snow, il n’est pas compliqué de comprendre son état d’esprit lorsque les citoyens de la ville de Port Réal, hélas pris en otage, « refusent » de se rebeller contre Cersei. La violente réaction de la Khaleesi est tout sauf une surprise : sous l’Antiquité, une armée épargnait une cité assiégée uniquement si cette dernière rendait les armes avant la bataille. Non seulement Cersei a décidé de résister, mais en plus elle est responsable de la mort d’un dragon que Daenerys considérait comme son propre enfant, sans parler de la décapitation de Missandei, la dernière véritable amie de la Khaleesi. Autrefois, quand une ville choisissait de lutter et échouait à repousser l’ennemi, il ne servait à rien de demander grâce, le sac devenait inéluctable. Malheur au vaincu. C’est ce qui s’est passé avec Rome et Carthage, et c’est ce qui est arrivé fort logiquement à Port Réal. Comme elle l’a annoncé à Jon, Daenerys régnera désormais par la peur.

On peut enfoncer le clou en soulignant qu’il n’y a nul besoin d’être fou pour accomplir un acte aussi barbare. L’un des plus grands stratèges de l’Histoire, Alexandre le Grand, était également l’un des hommes les plus cultivés de son temps, puisqu’il fut éduqué par le philosophe Aristote en personne, un modèle de sagesse qui fut lui-même l’élève de Platon, disciple de Socrate. Cela n’a pas empêché Alexandre de réduire la population de Gaza en esclavage. Suite au siège de Tyr, on estime qu’entre 6000 et 8000 défenseurs furent tués. 2000 jeunes hommes furent crucifiés immédiatement après la prise de la ville, le reste des habitants furent réduits, comme ceux de Gaza, en esclavage. Persépolis, l’une des plus belles cités de l’Antiquité, sera elle aussi pillée et brûlée… Alexandre a même tué de sa main son ami d’enfance Cleithos (qui lui avait pourtant sauvé la vie lors de la bataille du Granique !), tout ça à cause d’une vulgaire dispute d’ivrognes lors d’un banquet un peu trop arrosé. Cela n’a pas empêché Alexandre de pleurer sa mort… N’en déplaise aux fans insatisfaits, l’Histoire nous montre que les « grands » de ce monde ne le sont que parce que les peuples sont à genoux, et surtout que tout est une question de point de vue. Napoléon a été longtemps célébré dans nos manuels scolaires, alors qu’il est perçu comme un tyran chez nos voisins européens. C’est pour cette raison qu’en écrivant le sombre destin de Daenerys, un destin anti-manichéen, les scénaristes ont fait preuve d’un courage inouï. En défendant l’idée qu’une femme puisse avoir autant de zones ombres qu’un homme, David Benioff et D.B. Weiss ont assumé jusqu’au bout une position résolument moderne : un personnage féminin n’a pas besoin d’être « fort » pour exister, il doit juste, comme n’importe quel personnage, être bien construit.

C’est pour cela que même Cersei réussit à m’émouvoir, parce que dans ses derniers instants elle n’est plus qu’une mère qui a peur de mourir. Elle est aussi humaine que n’importe qui.

Loin d’être incompréhensible, l’incendie de Port Réal n’est rien d’autre qu’un gigantesque bras d’honneur au manichéisme hollywoodien qui gangrène parfois le cinéma. Les fans souhaitaient qu’à la fin les « gentils » gagnent la bataille et triomphent du mal en tuant les « méchants » ? Eh bien à Port Réal la guerre est montrée sous son vrai jour : une horreur sans nom. Lorsque des civils se font massacrer, il n’y a ni vainqueurs, ni vaincus, seulement des victimes qui tentent de survivre, peu importe qui remporte ce foutu trône.

Ce constat vaut pour les « héros », eux aussi sont les victimes tragiques d’un destin ironique. La seule fois où le cynique Varys prend une décision courageuse, il le paye de sa vie. Le Limier périt dans les flammes qu’il redoutait tant, Jorah Mormont meurt pour défendre une femme qui ne lui a jamais rendu son amour, le régicide est tué à cause… d’une reine, tandis que Theon Greyjoy se sacrifie pour sauver Winterfel et les Stark qu’il a ardemment combattus par le passé. Jon Snow est un guerrier exceptionnel revenu d’entre les morts, mais il se retrouve complètement impuissant, à subir les événements.

Quand à Cersei, le donjon rouge, lieu où elle se sentait si protégée, deviendra son tombeau. Certains fans voulaient qu’elle souffre davantage, comme si une mort douloureuse rétablissait une certaine justice, mais perdre son dernier enfant, n’est-ce pas la pire punition qui soit pour une mère ? A fortiori quand il s’agit d’une souveraine toute puissante.

Seule Arya semble maîtresse de son destin, parce qu’à l’instar d’un samouraï, la mort est devenue pour elle une amie familière. C’est parce qu’elle n’a strictement rien à perdre qu’elle peut jouer les anges exterminateurs. Et pourtant, dans une scène poignante, en disant adieu au Limier, son père spirituel, elle comprend enfin que sa quête vengeresse est terminée, alors qu’elle n’est qu’à quelques pas de Cersei. N’est-ce pas la plus belle de toutes ces ironies ?

Pour toutes ces raisons, Game of thrones rentre désormais dans le cercle très fermé des œuvres mythiques telles que le Seigneur des Anneaux, trilogie dont GOT est l’exact opposé. Deux visions de la Fantasy radicalement différentes, mais une même fin, douce amer, dont en parlera encore dans cent ans. Privé des deux derniers romans de George R.R. Martin, l’ultime saison de Game of thrones ne pouvait être parfaite, mais elle est la meilleure possible au regard du travail incroyable qui a été réalisé à tous les niveaux. La conclusion de l’histoire ne sera pas l’happy end attendu par certains fans, et c’est tant mieux. Valar Morghulis.

EDIT : mention du compositeur Ramin Djawadi, que j’avais oublié, honte sur moi

* Il faut savoir que ces dernières années, l’essentiel du budget d’HBO passe dans la production de Game of thrones

Published in: on mai 17, 2019 at 9:28  Comments (27)  

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27 commentairesLaisser un commentaire

  1. Merci pour cette analyse très bien écrite que je partage totalement. Je suis vraiment étonné de la réaction outrée des fans par rapport à cet épisode. Comme s’ils avaient eux aussi été ensorcelés et aveuglés par Daenerys !

    • Il faut croire que c’était le cas 😀 J’avoue qu’elle a un charisme incroyable…

  2. J’avoue que les dernières saisons me déçoivent beaucoup, notamment par leur tournant très hollywoodien et le traitement de moins en moins fin de la psychologie des personnages.

    Aussi, voir que Daenerys tourne mal est une bonne surprise (non pas surprise parce que ce n’était pas préparé, mais surprise parce que je m’attendais à ce que les scénaristes restent dans la facilité).

    Il y a tant à critiquer sur la tournure qu’à pris la série depuis qu’elle a dépassé les textes (et même avant… Je pleure toujours Dorne…), mais tu as raison, cette direction est la bienvenue.

    Reste à voir si les scénaristes parviendront à ne pas rester manichéens dans le dernier épisode…

    • Sauf cataclysme, je ne pense pas qu’on aura une fin Disney, surtout après un demi-million de morts à Port Réal… Il y aura forcément de l’espoir, mais étrangement, j’ai l’impression que la vraie fin sera cet épisode 5. Pour moi, peu importe qui sera sur le trône, tout est dit…

  3. Comme tu dois ‘en souvenir, j’ai lâché les romans de Martin au bout du volume 6 (je crois) et jamais vu un seul épisode de la série. Ton billet, spoiler inclus, me donne presque envie. Mais bon…

    Ce que tu racontes au sujet des fans, me fait penser à la mort du Roi Sorcier d’Angmar tué par Eowyn, et de certains fans du SdA qui ont critiqué la scène, parce que trop rapide, trop facile etc… En oubliant que Tolkien expédie (si on peut dire) d’un tranchant de l’épée le Roi Angmar en même pas une page dans le livre !

    • J’évoque bien sur la scène du film de Jackson.

    • C’est clair ^^ Comme je le dis, les deux dernières saisons ne sont pas parfaites mais GOT est désormais un OVNI qui vaut le coup d’œil ! Il y a un tel déchaînement de passion qu’on se croirait à la coupe du monde de foot 😄

  4. Merci pour cette analyse qui parvient à mettre des mots sur mon ressenti ! J’ai du mal à comprendre cette haine envers cette saison 8. Bien sûr la série va trop vite dans cette dernière saison mais il y a plusieurs facteurs qui l’expliquent.

    En tout cas, comme tu le dis si bien, c’est intéressant d’enfin voir un déroulement non manichéen avec une histoire qui n’est ni toute noire ni toute blanche.

    J’espère néanmoins que l’on aura un jour les tomes 6 et 7 pour avoir enfin la vision finale de Georges R.R.M. qui a toujours promis une fin douce amère.

    Je profite de ce commentaire pour te remercier pour ton blog. C’est toujours un grand plaisir de lire (et relire !) tes billets, notamment ceux concernant tes routines de travail et tes conseils.

    Bonne journée 🙂

  5. Merci Lagnar, ton commentaire fait chaud au cœur ! ❤ Je prépare un nouvel article concernant l'écriture, tes mots vont me motiver encore plus… Oui, j'espère aussi qu'on aura la vision de George R.R. Martin, ce serait vraiment une perte pour la littérature que son œuvre reste inachevée… Bonne journée à toi également 🙂

  6. Des millions de personnes déçues, GRRM lui-même, un dernière saison rushée comme jamais pour pouvoir faire les Star Wars, mais hmdllh c’est la meilleure saison de Game of Thrones mdr

    • Relis mon titre au lieu de troller, je n’ai jamais dit ça 😀 C’était la meilleure saison possible dans de telles circonstances. George R.R. Martin n’a rien à dire, il n’avait qu’à écrire ses deux bouquins au lieu de râler 😀 En ce qui concerne le soit-disant complot pour réaliser Star Wars, cela ne tient pas la route : les scénaristes du cinéma sont habitués sont habitués à travailler en quelques mois, parfois même en quelques semaines, mais je ne suis pas sûr que tu aies lu mes explications… ^^

  7. La réaction des fans est ce à quoi internet nous a habitué: être des enfants gâtés à qui on a fait croire que leur avis comptait. Il y a désormais un diktat du fan qui croit que le monde de l’art est un early access où il a le droit d’interférer.

    Heureusement qu’on n’a pas eu tout ces cons imbus d’eux-mêmes auparavant. Je n’imagine pas le nombre de grandes oeuvres qui auraient fini comme des fan-fiction pour le bon plaisir de quelques tarés terrés derrière leur écran.

    • C’est intéressant ce que tu dis, car aux Etats-Unis il est arrivé qu’un auteur de fan fiction empêche une autrice d’exploiter une idée pour un nouveau bouquin, sous prétexte que la fan fiction avait été publiée, l’horreur ^^ George R.R. Martin en parle, et c’est d’ailleurs pour ça qu’il interdit les fan fictions pour GOT.
      C’est vrai que cette réaction est impressionnante, mais quelque part c’est la rançon du succès, je pense que bien des écrivains, moi le premier, rêve d’une telle reconnaissance au niveau mondial 😀 Enfin, ça se discute, surtout quand on lit Misery de Stephen King, et qu’on découvre cet auteur torturé par sa « plus fidèle » fan… 😀

      • Oui, après je reconnais que cette saison ne m’a pas transcendée, mais de là à faire un tel bashing des scénaristes… (j’aimerai bien savoir sincèrement dans quelles conditions de pression et d’impératifs ils ont dû écrire ça). C’est sûr qu’il y aurait pu y avoir un génie caché dans la foule apparaissant plume à la main pour sauver la saison finale, et c’est sûre qu’on a le droit de critiquer en vue d’une amélioration…

        Sauf que, quelles améliorations? Les « fins » de fans que j’ai pu lire étaient littéralement à chier, consensuelles et attendues au possible. Tout le monde dit que c’est bénéfique de critiquer pour mieux faire et ne pas laisser « Hollywood » faire ses fins… sauf que tout le monde propose la merde que lui voulait personnellement. Ca n’a rien de mélioratif.

        • Je suis entièrement d’accord avec ce que tu dis à propos des fins alternatives : les gens n’ont pas idée combien c’est difficile d’écrire de tels scénarios au bout de X saisons, c’est un vrai métier, et en plus les scénaristes doivent composer avec des réalités économiques dont on n’a pas idée. On m’a opposé l’argument que HBO était partant pour une saison de 10 épisodes, avec une saison de plus, mais je suis convaincu que le budget proposé n’était pas extensible à l’infini, comme le montre le problème des loups géants très peu présents dans l’adaptation. Avec 10 épisodes et une saison de plus, on aurait eu des batailles bien moins grandioses que ce qui a été proposé. D’ailleurs, ironie du sort, certains fans se sont plaints de la qualité de la bataille de « la longue nuit », alors qu’il y avait un budget monstre dans cet épisode, avec un tournage de 55 jours ! Certains films au cinéma n’ont pas bénéficié d’autant de temps… Je pense tout simplement que certaines personnes ne seront jamais contentes.

  8. J’ai été scotchée par les trois derniers épisodes. Montée en puissance. Super présence féminine. 8 archétypes féminins en lice . La Prophètesse (qui fut Prêtresse ), la Destructrice (qui fut Imperatrice), la Séductrice ( qui fut la Mère )et l’Amazone (qui fut la jeune fille). On retrouve aussi ses archétypes chez les hommes qui ont été déclinés tout au long des saisons. Ici C’est Kali qui passe à l’action. Feu et sang. Merveilleusement filmé tu l’as tellement bien dit. On aurait aimé en prendre plein la vue au cinéma. Direction d’acteurs et actrices remarquables. Figuration exceptionnelle. Une symphonie éblouissante. Je suis curieuse de voir ce que le futur nous réserve. Il y a un avant et un après Game of Thrones. Merci pour ton découpage du combat. Bonne journée !😊

    • Merci à toi pour ton analyse très intéressante, effectivement ça se tient… Vivement lundi ! Bonne journée à toi 😉

  9. Je n’ai pas corrigé mes fautes déso !😶

  10. Merci pour cet article, je suis soulagée de ne pas être la seule à aimer cette saison 🙂
    Par rapport à Daenerys, ce qui a été fourbe de la part des scénaristes dans les premières saisons c’est que ses moments de cruauté étaient accompagnés d’une musique tellement épique qu’on ne pouvait qu’être transportés et fan de l’héroïne. C’est vraiment une histoire bien plus complexe que ce qu’on pensait ..

    • Hahaha c’est carrément ça 😄 C’est ce que j’adore dans cette série, le côté « l’Histoire est écrite par les vainqueurs ». C’est un constat d’ailleurs effrayant : que se serait-il passé si Hitler avait gagné ? Chaque conquérant ne peut s’empêcher de légitimer ses actes : « c’est pour libérer les esclaves »… Mais à la base, il y a forcément une soif de pouvoir…

  11. Je partage ton point de vue. Game of Thrones subit de nombreuses critiques peu fondées ce qui a le don de m’agacer. J’ai également écris un article à ce sujet (mais plus nostalgique…), Game of Thrones c’est terminé pour de bon, vais-je m’en remettre ?

    • Hahahaha 😀 Je comprends tout à fait ta nostalgie, mais il faut se dire qu’il y a plein d’autres magnifiques séries à découvrir… sans parler du fait qu’à mon avis, on a pas fini de voir de la fantasy sur le petit écran ! Le triomphe de GOT est la preuve qu’un récit imaginaire de qualité a sa place en tant que série télé. Croisons les doigts pour le Seigneur des Anneaux…

      • Ah oui c’est vrai ! Et puis on risque connaître des spin-off de GOT, ça me console. 😀

  12. Parfaitement d’accord pour ma part. Même si en mon fort intérieur de fleur bleue romantique à l’eau de rose, j’espérais une Daenerys règnant avec justesse auprès de son bel amour et légitime Jon et Tyrion comme conseiller – ami du couple.
    Oui, c’est beau hein ? Mais, nous sommes dans GOT, une dark fantasy et je trouve que la fin, après mûre réflexion, est très bien.

    Qui d’autre que Bran pour être un roi juste, sage et droit ? Il possède une forme d’intelligence parfaite pour ce rôle.
    Depuis la saison 7, je savais que la Khaleesi allait y passer… C’était couru d’avance.
    Arya l’aventurière, il ne pouvait en être autrement vu son caractère. Et Sansa, reine du Nord, c’est ce qu’elle voulait depuis toujours.

    Par contre, si je trouve la réaction du dragon juste sublime et le trône enfin détruit, je ne me cautionner la mort de Jaime qui retrouve sa soeur comme si de rien n’était. Son évolution m’avait plu et j’ai eu l’impression qu’on retournait en arrière.

    Mais, pour le reste, la fin est très bien. Une part de moi m’attendait à encore plus de mort dans le dernier épisode. Heureusement que non 🙂

  13. Oui, je redoutais une idylle Jon Daenerys, ouf ! Et Bran a vraiment les épaules pour être roi.
    C’est vrai que la réaction de Jaime peut paraître décevante ou incompréhensible, mais pour ma part (et ça n’engage que moi) je l’ai interprétée comme celle d’un homme qui a du mal à faire face à ses démons. Même si certaines personnes évoluent (et c’est assurément le cas de Jaime), parfois l’adage « on ne change pas » est vrai. Je crois que c’étai un personnage complexe qui aurait eu du mal à avoir une vie rangée et heureuse, de toute évidence il lui aurait fallu une bonne thérapie… Mais quelque part cela a du charme, je le vois comme un personnage romantique, tragique… et profondément attachant. J’ai réussi à lui pardonner sa tentative de meurtre sur Bran, ce qui n’était pas une mince affaire !

  14. A reblogué ceci sur Le Four'tout de Lexyet a ajouté:
    Enfin…
    J’ai visionné le der des der hier, entre 2 et 4h du mat’, histoire d’être vraiment tranquille. Savourer les images et les émotions qui se succédaient, sans me laisser aucun répis.
    J’ai tout simplement adoré la scène final de l’épisode précédant qui nous quitter sur une image sublimant Arya (qui est indéniablement mon personnage badass préférée all time) alors autant vous dire combien j’ai été satisfaite de la fin de son personnage qui ouvre sur de nouvelles aventures (peut-être en spin-off, l’espoir fait vivre).
    Bref, j’avais besoin ce matin de dérusher ça, de mettre un genre de point final à cette longue histoire. Et j’ai logiquement atteri sur cet article, que je trouve très, très, très bien. Vraiment.

    (Ps: désolé de l’effet baclé, je reviendrais prochainement, en pleine forme avec plein de news pétillantes ! Des bisous dans l’cou.)


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