Je profite du cinquantième anniversaire de Doctor Who pour parler de cet OVNI télévisuel qui est tout simplement l’une des plus grandes séries de tous les temps, et pas seulement pour sa longévité exceptionnelle (le premier épisode date de 1963). Le Net fourmille d’articles bien mieux écrits que celui-ci, mais il me tenait à cœur de contribuer à faire découvrir ce chef d’œuvre de la Science-Fiction méconnu en France, chef d’œuvre qui a traversé les décennies sans cesser de se renouveler. Au fil du temps, cette série a bénéficié de l’apport d’écrivains majeurs : Douglas « H2G2 » Adams, Neil Gaiman, ainsi que d’une horde de scénaristes aussi doués que déjantés.
Mais de quoi parle Doctor Who bon sang ?
Créé en 1963, la saga raconte l’histoire d’un alien, un seigneur du temps qui se fait appeler « le Docteur ». Cet extra-terrestre excentrique voyage à travers l’espace et le temps à bord du TARDIS, un vaisseau spatial vivant en forme de cabine de police. Le génie de la série tient à deux choses. Tout d’abord un banal concours de circonstance : William Hartnell, le premier acteur à avoir incarné le Docteur, a quitté le casting à la fin de la première saison. Pour le remplacer, les scénaristes ont eu l’idée (géniale) de prêter au Docteur une faculté surprenante : la régénération. Chaque fois que le seigneur du temps est gravement blessé, il change d’apparence mais conserve, dans une certaine mesure, ses souvenirs. Ceci explique pourquoi pas moins de treize acteurs (!) ont interprété jusqu’à aujourd’hui ce personnage délirant. L’autre idée géniale, c’est d’avoir fait des budgets serrés de la télévision une force. En 1963, une super-production telle que « Game of trones » relevait du fantasme, aussi les créateurs ont inventé le concept kitsch (et totalement assumé) de « technologie non technologique » (!!) qui donne à la série cette atmosphère complètement barrée : le Docteur utilise un tournevis sonique, visite dans le futur la ville de « New New New New New New New New New York », appelée ainsi car elle a été reconstruite… neuf fois, et affronte une galerie d’aliens déviants dont les plus emblématiques sont sans conteste les Daleks et leur célèbre « exterminate » :
C’est l’une des rares séries qui m’a fait pleurer de rire (et parfois pleurer tout court) grâce à son ambiance décalée qui n’a rien à envier au Guide du voyageur galactique.
Bon, tout cela est bien beau, mais par quoi commencer ?
À la différence de la série télévisée Star Trek, très difficile à rattraper, Doctor Who est beaucoup plus accessible : après une première diffusion de 1963 à 1989, la saga a subi une interruption. En 2005, elle a été relancée sans qu’il soit impératif de regarder les anciens épisodes. Puisque le docteur a subi une nouvelle régénération, ce n’est donc pas un reboot car, cerise sur le gâteau, les scénaristes sont respectueux de tout ce qui a été bâti auparavant. Il s’agit donc d’une vraie saison 1 pour les néophytes… mais du neuvième docteur pour les passionnés de la première heure ! Cette saison 1 est idéale pour découvrir cet univers baroque extrêmement addictif, servi par des acteurs incroyablement doués : Christopher Eccleston, David Tennant, Math Smith, Karen Gillan, pour ne citer que les plus connus. Du coup, chaque régénération est vécue comme un traumatisme par le Docteur, mais aussi pour les fans qui s’attachent bien évidemment à ces incarnations du seigneur du temps. On peut passer très vite du rire aux larmes, avec des épisodes toujours intelligents : comment réagiraient des aliens du futur s’ils écoutaient « Tainted love » et « Toxic » de Britney Spears ? À quoi ressemblera la télé-réalité en l’an 200.000 ? Que faire quand on sympathise avec Van Gogh et qu’il est censé se suicider ?
Au final, cet humble article ne peut pas à lui seul restituer toute la richesse, la poésie, l’inventivité et la folie de cet univers, mais si vous ne le connaissez pas, j’espère qu’il vous donnera l’envie de découvrir ce monument de la SF. Bonus : cette vidéo dans laquelle je demande à un de mes Daleks ce qu’il pense du Docteur.
Ahhhh enfin un article pour les néophytes ! Merci Capitaine !
Je t’en prie ! 😀
Exactement ce que je voulais te dire ! Un grand merci, parce que j’avoue m’y perdre un peu et du coup ne pas oser me lancer…
De rien ! A ton service 😀
Vu cet épisode ! pas de spoiler, mais ça augure du bon pour la nouvelle saison à venir ! En tout cas, comme j’ai déjà du l’écrier ailleurs, de l’inattendu, vraiment !
« ça augure du bon pour la nouvelle saison à venir ! »
Oh oui ! 😀
Ton Dalek est bien élevé… ! Bien sympa, cet article !
Merci ! 😀 Je lui dirai 😉
moi qui n’ai jamais regardé de Dr Who (mais qui reste bien intriguée par l’unanimité de la série sur la blogosphère SFFF), cet article tombe à pic pour moi ! Reste à voir si je finirais par m’y mettre, y’a beaucoup beaucoup de saison… x)
j’ai lu un peu trop vite, ça peut se rattraper relativement facilement… ^^
Oui, ça se rattrape très rapidement ! Je trouve l’épisode 1 de la saison 1 (2005) très moyen, je te conseille de ne pas en tenir compte pour te faire une idée. Comme je l’écrivais dans l’article, l’épisode 2 est, par contre, bien meilleur (et accessoirement complètement délirant…). Ensuite, les saisons ne cessent de gagner en qualité 🙂
Très bon article de présentation de la série (pas évident, vu le morceau que c’est).
La vidéo avec le Dalek est bien sympa, j’aimerais bien en avoir un modèle télécommandé (pas sûre qu’il cohabite bien avec mon chat, par contre).
Merci Zakath ! Il existe des versions télécommandées de toutes les tailles. Mes Daleks sont des modèles collector de 17 pouces (ils prennent sacrément de la place !) qui ne sont plus en vente, en revanche il existe d’autres versions allant jusqu’à 13 pouces, un site passionnant les recense tous : http://doctorwhotoys.net/dalek.htm
J’ai moi aussi un chat, que le Dalek a tenté d’exterminer 😀
Merci Captain, je vais m’y mettre, depuis le temps qu’on me parle de cette série…
De rien ! 😀 J’ai hâte de savoir ce que tu en penses… 😉