Je suis de retour ! Je n’étais pas en vacances, mais occupé à retravailler les deux premiers tomes des pirates de l’Escroc-Griffe.
Je profite de cette rentrée des blogs pour vous faire part d’un coup de cœur : après avoir entendu de nombreux retours positifs sur les audiobooks, j’ai décidé de sauter le pas en écoutant les Lettres de 1929, Juillet à Décembre, de Howard Philipps Lovecraft. Première bonne surprise : l’acteur a une voix qui colle bien à la personnalité du maître de Providence.
Dès les premières minutes, j’ai été frappé par le ton soutenu de ces lettres, pour ne pas dire ampoulé. HPL est un gentleman américain du XVIIIe siècle, perdu en plein XXe siècle, capable d’envoyer à son correspondant une lettre de 70 pages. D’une grande érudition, il s’intéresse à l’Histoire, la littérature, l’astronomie et… le mariage ! « C’est totalement une affaire de chance », écrit-il. « Institution moribonde », « traquenard », pour Lovecraft le mariage doit « se purger des superstitions primitives et de l’institution victorienne ». Une vision très critique, étonnement moderne, qui contraste avec l’image traditionnelle d’un HPL misanthrope. Il suppose que le futur sera « une combinaison de promiscuité sexuelle et de mariage », avec une faible natalité. Pour l’auteur, il y aura nécessairement dans le futur un déclin de la religion, une contraception efficace, des femmes indépendantes économiquement, ainsi que des rapports sexuels furtifs dans les voitures ! L’écrivain redoute qu’en Occident, la vie solitaire en appartement ne devienne la norme, avec une famille de moins en moins présente…
Mais qu’on ne s’y trompe pas, l’auteur a ce futur en horreur. En bon gentleman, il refuse le progrès technique. Passionné de poésie, il adule un monde sur le point de disparaître : pour apprécier la bonne littérature, « il faut promettre de renoncer au cinéma et aux magazines de second ordre ». Dans une lettre aussi touchante que nostalgique, on devine l’amour d’HPL pour les jardins, collines et prairies d’une Nouvelle Angleterre rurale déjà menacée par la modernité. « Je ne connais aucun paysage sur Terre qui me plaise autant que celui-ci ». Le poète hante les cimetières, à la recherche des tombes de ses ancêtres, « loin du mécanisme et de la modernisation », écrit-il à son ami August Derleth. Il fuit New-York, une ville dépourvue de racines et de traditions, « qui n’est pas un lieu où peut vivre un homme blanc », mais il faut aller au-delà du racisme maladif de l’écrivain tant ce Lovecraft conservateur est également un génie visionnaire qui préfère la Nouvelle Angleterre « aux barbaries mécaniques inconnues qui nous attendent dans le futur ». HPL veut « combattre le futur », sa vacuité, car « les machines utiliseront les hommes ». Avec un talent prophétique, il imagine une société obsédée par l’efficacité. Il est persuadé que l’Amérique se dirige vers une dystopie : des dirigeants intelligents gouverneront une population préoccupée uniquement par les loisirs, contrainte de partager le travail avec les machines… Détail troublant, il redoute même l’effet de la standardisation sur la littérature. « L’uniformité et la quantité éclipsent tout le reste ».
Comment ne pas penser aux ravages de la mondialisation ? « Le mal est très précisément basé sur la croissance et il s’étendra probablement jusqu’à ce qu’il ait rabaissé notre culture à un niveau difficilement supportable pour un être civilisé (…) Le futur socio-politique des Etats-Unis est celui de la domination par des vastes intérêts économiques, dévoués à des idéaux de profits matériels, d’activités sans buts et de confort matériel ; les intérêts contrôlés par des leaders habiles, insensés et rarement bien élevés, recrutés dans le troupeau normalisé au moyen d’une compétition reposant sur l’intelligence brute et le savoir faire pratique. Une lutte pour la position et le pouvoir qui écarte la vérité et la beauté en tant qu’objectifs et leur substitue la force, l’immensité et l’efficacité mécanique. J’aurais horreur d’avoir des descendants qui vivent dans une telle barbarie, une barbarie si tragiquement différente de l’ancienne civilisation de la Nouvelle Angleterre et de la Virginie, à laquelle appartient de plein droit cette terre. Grâce à Dieu, je suis le dernier de ma famille ».
HPL est conscient que les valeurs de son époque ne sont pas « humanistes ». C’est ce Lovecraft qui me touche, l’auteur chaleureux qui félicite avec enthousiasme ses amis Clark Ashton Smith et August Derleth lorsqu’ils sont publiés. Un Lovecraft complexe, qui oppose démocratie et humanisme, un homme riche en contradictions…
Voici un extrait de la fameuse lettre visionnaire qui m’a donné froid dans le dos (la qualité n’est pas très bonne, désolé, c’est ma faute).
Tiens, je n’avais jamais entendu parler de ces lettres, mais je dois dire que ton article me donne très envie de m’y intéresser. C’est dingue comme ce monsieur était (tristement) visionnaire… jusqu’aux rapports sexuels dans des voitures !
Un billet très inspirant, en tout cas, je vais aller fouiner dans les écrits de Lovecraft !
Je dois t’avouer que je ne pensais pas HPL si visionnaire ! Inconsciemment, je le mettais dans la case « fou génial », sans imaginer une seule seconde qu’il avait, parfois, un regard pertinent sur monde, même si son racisme est insupportable. J’essaie d’en faire abstraction car j’avais lu, semble-t-il, qu’HPL avait regretté à la fin de sa vie d’être si radical dans certaines prises de position. Lovecraft est mort en 1937, mais s’il avait vécu plus longtemps, je pense raisonnablement qu’à l’instar de Louis-Ferdinand Céline, il aurait évolué sur la politique. Quoi qu’il en soit, comme pour Richard Wagner, cette xénophobie maladive n’enlève rien à son génie. Je pense même que les névroses de Lovecraft constituent l’une des clefs pour comprendre son univers si sombre… C’est vraiment un auteur que je te recommande !
La vision de ce futur (visionnaire) est aussi terrifiant que ses livres.
Un maître du genre.
A l’évocation des jardins, collines et prairies d’une Nouvelle Angleterre rurale, je ne peux m’empêcher de penser à la fin de « Démons et Merveilles » (un de mes livres préférés de l’auteur et en général, après viennent « les montagnes hallucinées)
J’adore les livres que tu cites 🙂 J’espère que Guillermo Del Toro va pouvoir enfin adapter ces fameuses montages que je rêverais de voir sur le grand écran !
Lovecraft n’a jamais aimé son époque. Lui-même se considérait comme un anachronisme, et s’estimait plus à sa place dans le XVIIIème siècle. Dans cette position, il ne peut pas accepter l’industrialisation galopante du début du XXème siècle ni les vagues d’immigrations qui l’accompagnent. Ce qui est plus amusant, ce sont ses positions sur le mariage. Pour quelqu’un qui foira le sien avec brio, le voir donner des leçons sur ce point est assez paradoxal. Surtout que s’il déplore l’éclatement du foyer familial, il refusa toujours de suivre son épouse pour conserver le sien ! Mais l’homme est paradoxe, Lovecraft n’échappe pas à la règle.
Oui, c’est assez rigolo de le voir « dogmatique » sur certains points, j’ai l’impression que c’est un défaut chez de nombreux écrivains au fil des siècles, le côté « je sais tout » 😀 Mais ces lettres sont passionnantes, et même parfois touchantes.
Superbe article, très intéressant. Je crois que c’est @fbon qui m’a la première fois parlé de ces fameuses lettres… Je ne sais plus…
Merci Olivier ! 🙂
Un article très intéressant Capitaine ! Je connais mal Lovecraft, et ton compte-rendu de ses lettres est assez intriguant, ça donne envie de découvrir tant l’homme que l’œuvre.
Par contre, en effet, la fin de l’extrait audio est assez glaçant, mais malheureusement commune dans certains courants de pensées depuis le 18e siècle (en Europe comme aux E.U.).
Courage et bravo pour les deux premiers tomes des « Pirates » ! \o/
Merci Elisa ! 😀 Oui, une fin glaçante. Dans une certaine mesure, je comprends l’aigreur d’HPL sur l’avènement d’une démocratie qu’il associe, il faut bien le dire, à la médiocrité. J’ai malheureusement l’impression qu’il n’avait pas tort sur l’idée d’une civilisation du divertissement, même si je reconnais qu’il était assez « extrême » dans son discours (les « gentlemen » d’un côté, « la populace » de l’autre !).
Capitaine… me voici assez intriguée que pour chercher à me procurer ces lettres. Ca m’a toujours fascinée, la vision que les gens d’il y a 1 siècle (ou plus, ou moins) avaient de leur futur.
Coucou Doris ! C’est vrai que c’est fascinant… Pour info, si tu souhaites les lire, il y a également une version papier !
Comme je te l’ai dis pas mail :
Tres bon article ! 🙂
Tu as tout dis.
Personnellement, J’adore son regard sur la France, son analyse sur la société des machines, sa perspicacité sur le futur qu’il nous décrit.
Par rapport au Mythe de Cthulhu, on en apprend très peu, mais on découvre l’homme derrière l’auteur.
Merci ! C’est clair qu’il est intéressant de découvrir l’homme derrière le mythe. On a tellement cette image d’un fou misanthrope qu’on oublie qu’il s’agissait d’un être humain avant tout, avec ses qualités (et il en avait, il n’y a qu’à voir sa joie quand il découvre les publications de ses amis, ou bien sa peine quand son ami Mike meurt d’un cancer, quel hommage !).
Merci pour cet article qui m’a permis d’apprendre l’existence de ces « lettres audio ». J’aime énormément les écrits et l’univers de Lovecraft, qui a hanté mes années lycée 😉
Pour ce qui est de l’adaptation des montagnes hallucinées, la dernière fois que j’en ai entendu parler, le projet était tombé à l’eau, la faute à un budget pharaonique et des visuels irréalisables (je m’en étonne au regard de ce que l’on peut voir sur les écrans de nos jours). Et ce malgré des noms aussi prestigieux que Del Toro à la réalisation, ainsi que Spielberg et Cruise à la production …
Ah le lycée, c’est clair que c’est le bon moment pour découvrir HPL ! J’ai une excellente nouvelle à t’annoncer : le projet de Del Toro est complètement relancé ! 😀 En fait, le réalisateur va réussir à conserver une interdiction aux moins de 12 ans en proposant 2 montages du film : un plutôt grand public, et un autre plus gore… Ce n’est pas encore fait, mais ça sent bon !
http://collider.com/at-the-mountains-of-madness-unrated-cut-details/
Merci pour l’info et le lien 😉
Je t’en prie 😉
Coucou ! J’ai un souci avec ma boîte mail et donc ne peux pas t’envoyer de message mais je pense que cette info va t’intéresser : http://www.nathaliebagadey.fr/bientot-le-millieme-a109288156
Bravo à toi ! ♥
Yaaaaaaaaataaaaaaaa ! 😀 Merci beaucoup ! J’arrive de suite 😉
Très beau billet. Je te souhaite le meilleur dans tes travaux d’écriture ! Quant à Lovecraft… Si tu as le temps, va jeter un œil sur ma nouvelle Externalisé que j’ai posée dans le Port (pas pour faire une bêta, hein, c’est juste parce que… enfin tu verras !)
Merci ! J’y vais de suite 😉
[…] dernier, j’avais déjà chroniqué un audiobook extraordinaire découvert sur iTunes, Lettres de 1929, Juillet à Décembre, de Howard Phillips Lovecraft. Oui, extraordinaire, car en décidant de faire lire l’œuvre épistolaire du maître de […]
[…] situe aux antipodes des idées de son auteur). Card a beau être un misanthrope au même titre que Howard Philip Lovecraft ou Louis Ferdinand Céline, cela n’enlève rien au fait que ce sont de grands auteurs, tout […]
je suis moi même auteur de récits fantastiques horrifiques et je connais l’oeuvre de Lovecraft depuis presque 40 ans… J’ose le dire sans ambages, je partage sa pensée pessimiste et dans une certaine mesure sa misanthropie « créatrice » pour citer Francis Lacassin qui assassina Lovecraft dans sa préface aux lettres du maître tome 1 publié chez Bourgois en 1975 ce qui est assez étrange de la part d’un inconditionnel
comme Lacasssin!!! Merci pour le CD que je reçois aujourd’hui même c’est passionnant voire génial!!! mais Lovecraft est génial! J’ai écrit pour ma part deux articles sur Robert E. Howard en 1982 pour le Fulmar (environ 200 pages…)
pardon cher francis pour avoir écorché votre nom : lacassin et non avec trois S (faute de frappe!)
Merci pour votre commentaire, inutile de dire que je partage votre enthousiasme. Même s’il a longtemps été catalogué dans la case « auteur de romans fantastiques de genre », HPL restera comme l’un des plus grands écrivains du XXe siècle.
effectivement Howard P.Lovecraft est le plus grand prosateur de langue anglaise de son temps tout les genres confondus! Il a donné une impulsion indiscutable au style fantastique/horrifique et a inspiré un tas d’auteurs de grand talent comme Robert Bloch qui ne cessa de lui rendre hommage dans son oeuvre personnelle!
Oui, c’est d’ailleurs émouvant que le très jeune Robert Bloch ait eu une correspondance avec le maître de Providence, cet écrivain n’aurait peut-être pas eu la belle carrière qu’on lui connait (« Psychose », des scénarios de Star Trek…) sans ce mentor… La relation amicale entre HPL et Robert E. Howard est également poignante.
je souhaite savoir si la correspondance entre Robert E.Howard et Lovecraft sera connue du public français ? N’étant pas anglophone mais passionné (j’ai écrit dans le Fulmar un long dossier sur REH il y a 32 ans…) par ces deux artistes majeurs du XXe siècle, je lirais volontiers des lettres (bien traduites !) si cela ce présente!
Hélas à ma connaissance « A Means to Freedom: The Letters of H. P. Lovecraft and Robert E. Howard: 1930-1932/ 1933-1936 by H. P. Lovecraft » n’est pas encore traduit en intégralité. Il existe cependant un ebook sur la vie de Howard, écrit par un passionné, Patrice Louinet, il s’intitule « le guide Howard ». Je reproduis une de ces traductions sur un sujet de discorde entre HPL et Howard :
« Vous vous étonnez que je dise que les hommes “civilisés” essayent toujours de justifier leurs exactions, pillages et massacres en déclarant qu’ils agissent dans l’intérêt de l’art, du progrès et de la culture. Que ce simple constat vous surprenne m’étonne et me surprend. Ceux qui se targuent d’appartenir à une civilisation supérieure ont toujours déguisé leur rapacité avec de tels arguments.
Vous dites que certaines guerres sont déclarées afin de défendre la civilisation. Pouvez-vous m’en citer une récente ? La guerre du Mexique, où une culture latine a été remplacée par une culture anglo-saxonne en certains endroits ? La guerre de Sécession où une oligarchie agraire a été broyée par une oligarchie industrielle ? La guerre entre l’Espagne et les Etats-Unis dans laquelle nos capitalistes se sont emparés d’une île pour s’approprier ses richesses en sucre ? Ou alors était-ce la Guerre Mondiale dans laquelle les Allemands ont massacré à tout va pour étendre leur Kulture, tandis que les alliées combattaient eux afin « de faire de la planète un endroit plus sûr pour la démocratie » (et au passage protéger les investissements européens de Wall Street.) ? Ou alors, est-ce le conflit actuel en Afrique ou les Ritals sont en train de civiliser ces ignorants d’Ethiopiens à coup de gaz mortels et de balles dum-dum ? J’ai du mal à comprendre votre étonnement parce que les civilisés ont toujours professé les motifs les plus nobles pour justifier leurs atrocités les plus infâmes….
Votre ami Mussolini en est un exemple frappant. Dans la traduction de ce discours que j’ai écouté, il parlait avec emphase de l’expansion de la civilisation. Il a déclaré a plusieurs reprises que « l’épée et la civilisation marchaient de concert ! » ; « Où que soit brandi le drapeau italien, ce sera un symbole de civilisation ! », « l’Afrique doit rentrer dans le giron de la civilisation ! »
Ce n’est pas, bien sûr, en raison d’un quelconque but égoïste qu’il a envahi un pays sans défense, bombardant, brûlant et gazant combattants et non-combattants sans distinction par milliers. Oh que non ! selon ses déclarations, tout cela était dans l’intérêt de l’art, de la culture et du progrès, tout comme les seigneurs de guerre allemands étaient bien déterminés à apporter à un monde ignorant les bienfaits de la Kulture Teutonne, par le feu, le plomb et l’acier.
Jamais au grand jamais les nations civilisées n’ont de motifs égoïstes pour massacrer, violer et piller ; il n’y a que les barbares pour faire cela. Lorsque les Belges ont mutilé plusieurs milliers de nègres du Congo, c’était là aussi pour défendre la civilisation. Lorsque l’Allemagne a pénétré les frontières belges sans défense, c’était là aussi pour protéger la civilisation, dont ils étaient les représentants. Mais les alliés eux aussi défendaient la civilisation. Dans ce carnage, chaque camp proclamait être le seul défenseur de la civilisation.
Vous dites que « les fruits de la civilisation doivent être préservés à tout prix ». Qui donc voudrait s’emparer de ces fruits ? Les Ethiopiens ? »
Source : http://www.actusf.com/forum/viewtopic.php?p=22249#22249
j’ai moi même rédigé un recueil de nouvelles horrifiques intitulé « crépuscule » que quelques lecteurs de ma connaissance ont vraiment aimé! Pour l’instant: pas d’éditeur en vue ! c’est un ensemble de textes très variés (environ 500 pages et 60 récits écrits sur une dizaine d’années…) et à la différence de Stephen King je ne rédige pas des annuaires téléphoniques bref, on ne juge pas mon travail au poids! pardon pour les amateurs de S.King …
Bravo ! 🙂
je ne vais pas mâcher mes mots ni châtier mon langage pour indiquer à quel point Lovecraft fut bien plus visionnaire qu’Orwell dans les lettres entendues sur le CD (au passage merci pour la diction!) En face d’une humanité surpeuplée et en pleine régression mentale et c’était il est vrai le cas à l’époque du gentilhomme de providence, je m’insurge et certains diront que c’est mon « fond de commerce », dans mes récits d’horreur contre une telle situation et je dénonce ce que Heidegger appelait « le monstre cybernétique » qui rend inauthentique la relation sociale, l’homme étant une « bête grégaire » pour parler comme Nietzsche ! Que l’on me traite de vieux « réac » ne me gène pas car mon jugement est objectif: le meurtre n’est pas seulement la vérité du passé comme le prétend P. TRIVIDIC (pardon pour l’orthographe du nom…) c’est la réalité humaine et l’actualité parle pour moi comme elle le fit pour Lovecraft et je suis lovecraftien en presque tout! H.J. Delcuse
Merci pour cette magnifique lettre de Robert E.Howard sur lequel comme je l’ai précisé plus avant, j’ai écrit (le fulmar n°22 et 24) ! il semble que REH tenta en vain d’ouvrir les yeux du grand Lovecraft qui je le rappelle, était complètement ruiné (il meurt à 46 ans le 15 mars 1937 d’un cancer du colon soit une année après le suicide de REH…) je rappelle également que le même Lovecraft admit le New Deal et écrivit entre autre qu’Hitler et je cite « est un clown » et peu de temps avant son « grand départ » il défendit contre toutes attentes les idées socialistes puis révisa son racisme abject il faut bien le dire! L’humain est versatile et Lovecraft ne fait pas exception! Pour ma part je suppose qu’en choisissant ce courrier vous ayez voulu me répondre de belle manière alors merci à vous… Je vous lirais volontiers mais je ne sais où me procurer vos ouvrages… PS:
Heidegger nonobstant son passé, reste durablement un penseur génial et je le dis sans précaution ! Bonsoir… H.J. DELCUSE
Je vous en prie, c’est toujours un plaisir que de discuter de HPL et du « Lovecraft club ». Effectivement, HPL a évolué à la fin de sa vie, c’est émouvant de savoir que le maître de Providence est parti apaisé, à ce niveau du moins. Mes ouvrages peuvent être commandés en librairie, et bien évidemment sur Internet. « Les Terres Interdites » est le tome 1 de ma trilogie, « les Pirates de L’Escroc-Griffe ». Merci pour vos commentaires passionnés, à bientôt ! Amicalement.
[…] courtes, j’avais adoré l’adaptation de l’Appel de Cthulhu, ainsi que celle de certaines lettres de Lovecraft. Depuis longtemps je voulais tester des audiobooks plus longs avec ce […]