Quelques minutes après minuit

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Conor a de plus en plus de difficultés à faire face à la maladie de sa mère, à l’intimidation de ses camarades et à la fermeté de sa grand-mère. Chaque nuit, pour fuir son quotidien, il s’échappe dans un monde imaginaire peuplé de créatures extraordinaires.

Attention OVNI ! Quelques minutes après minuit est un long-métrage à part, à l’image de son protagoniste principal, « trop vieux pour être un enfant, et trop jeune pour être un homme ». Ce drame fantastique est inspiré du livre de Patrick Ness, qui a lui-même repris les premières pages de Siobhan Dowd, emportée par un cancer avant qu’elle n’ait pu écrire cette histoire dont elle avait eu l’idée. Plus tard, Patrick Ness a travaillé sur l’adaptation cinéma de son propre roman dont l’un des thèmes est la narration, comme le souligne le personnage du monstre :

Les histoires sont des créatures sauvages. Quand tu les libères, qui sait ce qu’elles peuvent déclencher ?

Pourquoi raconte-t-on des histoires ? Ou plutôt pourquoi se raconte-t-on des histoires ? En décidant de traiter d’un sujet ô combien casse-gueule, la mort de l’enfance, le réalisateur livre une oeuvre exceptionnelle de sincérité, sans concession, qui rappelle un peu par sa noirceur le Labyrinthe de Pan, le chef d’œuvre de Del Toro. Clouant au piloris toute forme de manichéisme, le film est porté par son très jeune acteur, ainsi qu’une Sigourney Weaver plus vraie que nature en grand-mère à cheval sur les principes, sans parler de la performance de Félicity Jones, déjà émouvante dans Rogue One. Rarement  un long-métrage n’aura aussi bien montré la colère que l’on peut ressentir enfant. Quelques minutes après minuit est, en quelque sorte, la suite spirituelle de Max et les maxi monstres. Cerise sur le gâteau, les contes présents dans le film sont illustrés par de somptueuses aquarelles en animation qui évoquent celles d’Harry Potter et le Prince de sang-mêlé.

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Après l’Orphelinat, et The Impossible, le cinéaste espagnol Juan Antonio Bayona prouve qu’il est un réalisateur à suivre de très près, qu’on se le dise !

Published in: on janvier 13, 2017 at 9:43  Comments (2)  

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2 commentairesLaisser un commentaire

  1. Un très beau film, je te rejoins complètement !

  2. Ah, tu me fais plaisir ! 😀


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