Prairie Johnson, une jeune fille aveugle adoptée, réapparaît brusquement sept ans après avoir été enlevée. La disparition de sa cécité ainsi que son silence provoquent bien des questionnements.
Cela fait plus d’une semaine que j’ai fini la série événement de Netflix, et je suis encore en état de choc. The OA est LE tsunami qui divise la geekosphère. Série fantastique ratée pour les uns, chef d’oeuvre expérimental pour les autres, en ce qui me concerne j’ai été très touché par cet OVNI porté par des personnages profondément attachants, mention spéciale à celui jouée par la charismatique Brit Marling, qui crevait déjà l’écran dans I Origins et Another Earth.
Des personnages ordinaires qui sonnent vrai, confrontés à des événements extraordinaires, si loin des stéréotypes du cinéma hollywoodien. Et des idées toutes plus folles les unes que les autres sur fond d’expériences de mort imminente…
Alors c’est vrai qu’il y a ce fameux épisode 5, et ce passage un peu embarrassant dingue avec le « mouvement » (je ne peux pas en dire plus sans déflorer l’intrigue), mais la suspension de crédulité a fonctionné sur moi car j’ai immédiatement pensé aux moudras tibétains. En fait j’adore cette ambivalence entre fantastique et réalisme. Alors que bon nombre d’auteurs de séries et de films auraient massivement employé des effets spéciaux numériques, les créateurs de The OA ont préféré un registre plus intimiste, avec une touche fantastique très sobre pas si simple à mettre en œuvre. Pour l’anecdote, les acteurs ont réellement porté ces horribles casques remplis d’eau !
L’ambiance rappelle un peu Sense8, Man from earth ou encore Incassable de Shyamalan, avec des « super-héros » ordinaires qui s’illustrent moins par leurs pouvoirs que par le courage dont ils doivent faire preuve.
L’épisode final, émouvant et énigmatique, a laissé certains fans sur leur faim, mais il se suffit à lui-même et pourrait servir de belle conclusion si d’aventure il n’y avait pas de saison 2.
Quoi qu’il arrive, le monde se divise désormais en deux catégories : les fans de Sense8, et ceux de The OA. Pour ma part, j’ai choisi la facilité d’aimer ces deux expériences radicales. Après les réussites que sont House of cards, Stranger Things, Dardevil et The Get Down, Netflix rattrape le HBO de la grande époque, avec des séries originales plus géniales les unes que les autres.
Merci Netflix !
Je suis du même avis que toi sur cette série : j’aime les approches intimistes et je trouve que c’est très bien maitrisé ici. L’étrangeté du « mouvement » ne m’a pas du tout frappée, mais je pense que j’étais simplement dedans ! Je me suis laissée emportée par l’ambiance et je n’ai pas décroché, j’ai dévoré les épisodes. C’est une chance que Netflix choisisse de financer des séries au contenu varié et difficilement « étiquettable ». (Dans un autre style, il y a aussi Dirk Gently, inclassable mais savoureux). La création audiovisuelle a de beaux jours devant elle 🙂
Tout le monde me parle de Dirk Gently, il faut que je la regarde absolument alors ! Oui, la création audiovisuelle a de l’avenir, c’est le cinéma d’aujourd’hui 😉 Heureux que tu aies aimé The OA en tout cas 🙂
Pas encore vu ! Je crois que je vais me laisser tenter ! Sinon, j’ai vu sur Netflix, la série « adaptée » des romans de Douglas Adams, Dirk Gently ! Pas mal du tout ! Il faut que j’en fasse une petite review sur mon blog !
Décidément, Dirk Gently a le vent en poupe ! Je vais la regarder également 😉
The OA… j’ai eu l’impression de me faire avoir (tout ça pour ça!), sans toutefois passer sur l’esthétisme froid et certains aspects intéressants des personnages, j’ai eu tout du long la sensation que tout ces individus étaient incomplets et donc faussement complexes. L’actrice d’another earth est néanmoins très intéressante et prometteuse. Au final, encore une fois, le bazar a été artificiellement gonflé et reste une petite série honnête mais très imparfaite. Je transfère tous les superlatifs positifs à la série des Washowski, bien plus intimiste et profonde (et avec de belles bastons 🙂 ) – Par contre je ne vois pas le rapport entre the OA et man from earth, qui à mes yeux est bien un petit bijou.
Dirk gently, je dis également oui! Très bonne surprise totalement barrée (be careful, they have the kitten!!!), et pourtant avec une trame parfaitement structurée.
Désolé que chez toi la magie n’ait pas fonctionné 🙂 Je parlais de Man from earth car là aussi le fantastique est suggéré : il n’y a pas d’effets spéciaux, seulement des acteurs incroyables… Et j’aime quand à la fin du film, on est libre de se faire sa propre opinion. Pour The OA et Man from earth, c’est clairement le cas 🙂
The OA, mon coup de coeur de ce début d’année ! ❤
Ravie de voir que cela t'ai parlé ! Tu as raison, les mouvements peuvent faire penser aux moudras – je n'y avais pas songé !
Cette série est riche, en fait, à force de la revoir, de lire des articles dessus, je réalise à quel point elle se base sur des terreaux mythologiques, mystiques, pour fonder son histoire. Tout en restant ancrée dans le réel, avec le parcours de ces jeunes et de la prof (ces gosses, je m'y suis tellement attachée que si j'ai envie d'une saison 2, c'est juste pour savoir où ils en sont, après). Mais c'est vrai qu'en tant que telle, elle se suffit à elle-même.
Si mon avis t'intéresse, mon article est par ici : https://lullastories.wordpress.com/2017/01/17/le-mardi-cest-permis-the-oa/
Décidément, The OA déchaine les passions 😀 Moi aussi je suis ravi que ce soit un coup de coeur pour toi, je viens lire ton article de ce pas ^^