Les Gardiens de la Galaxie

Enfant, Peter Quill a été enlevé par des extra-terrestres pour devenir un aventurier de l’espace. Des années plus tard, il se retrouve traqué par des chasseurs de primes après avoir volé un mystérieux globe convoité par le sinistre Ronan, qui menace l’univers tout entier. Peter décide alors de conclure une alliance fragile avec des aliens disparates…

Je suis allé voir les Gardiens de la Galaxie sans connaître les fameux comics dont la blogosphère parle depuis des mois. Je m’attendais à découvrir un univers décalé façon H2G2, et je dois reconnaître que j’ai été comblé au-delà de mes espérances ! L’humour est en effet omniprésent dans ce space opera porté par des anti-héros extraordinaires : un humain beau-parleur nostalgique du walkman qui tente sans succès de se faire appeler « Starlord », un raton laveur aussi intelligent que bon tireur mais doté d’un sale caractère, un homme-arbre (interprété par Vin Diesel, oui vous avez bien lu), un alien guerrier incapable de comprendre le second degrés…

La bonne surprise, c’est qu’à la différence de nombreux blockbusters, le film n’oublie pas l’émotion. Les personnages sont empreints d’une certaine mélancolie, et du coup on s’attache vite à ces Misfits de l’espace qui évoluent dans un univers poétique, à l’image de cet incroyable astéroïde creusé dans le crâne « d’une ancienne créature céleste », conçue par le décorateur de Thor, le Monde des ténèbres. Cela faisait des années qu’on avait pas vu une SF si ambitieuse au cinéma, et c’est d’autant plus jouissif que les effets spéciaux sont bluffants avec notamment des combats spatiaux somptueux et des vaisseaux à la technologie originale. La 3D n’est pas en reste avec de magnifiques jeux de lumière qui ne sont pas sans rappeler les méduses phosphorescentes d’Avatar. Les Gardiens de la Galaxie n’est pas une révolution, mais plus une célébration du space opera dans ce qu’il a de plus grandiose, comme si des scénaristes échappés des années 80 disposaient enfin d’effets spéciaux modernes à la mesure de leur imagination, délirante. Ajoutez à ça une BO délicieusement rétro (on parle quand même des Jackson Five !) et vous obtenez LE space opera des années 2010, le Star Wars d’une nouvelle génération. J’ai vraiment hâte de lire les comics !

D’autres critiques : Dionysos,  Lhisbei, Vert, Lorhkan 

Published in: on août 15, 2014 at 9:44  Comments (31)  
Tags: