Pourquoi il faut lire le Septième Guerrier Mage

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Il est toujours un peu casse-gueule de chroniquer le livre d’un auteur qu’on connait, mais que faire quand on a un pris un plaisir énorme à la lecture d’un roman ? C’est ce qui s’est passé avec le Septième Guerrier Mage de Paul Béorn. Si ça peut vous rassurer, il faut savoir que je suis plutôt difficile quand je lis les livres d’écrivains que je fréquente dans la vraie vie (parce que j’ai l’habitude de les bêta-lire et de me concentrer sur les défauts), mais devant une telle pluie de bonnes critiques (et un prix aux Imaginales !), je n’ai pas eu d’autre choix que de donner une chance à ce bouquin au quatrième de couverture accrocheur :

J’ai pillé, brûlé, tué. Puis j’ai déserté l’armée la plus puissante du monde. Je voulais être libre, vivre la belle vie loin de cette foutue guerre… Mais voilà que je dois défendre un village de paysans contre cette même armée dont je portais les couleurs. Des milliers de soldats sont en marche.
Former des combattants, monter des fortifications, trouver des armes… Ces culs-terreux croient dur comme fer que je porte le pouvoir d’un Guerrier-Mage. Moi, je ne donne pas cher de nos peaux. Mais il y a au moins une personne dans cette vallée que je ne pourrai jamais abandonner, alors j’irai jusqu’au bout.
Mon nom, c’est moi qui l’ai choisi : je suis Jal, celui-qui-ose.

Le Septième Guerrier Mage est ce que j’appellerais du « siège fantasy » : un héros doit défendre une place forte contre une armée innombrable façon Druss dans Légende. Mais comparer le roman de Paul Beorn au classique de David Gemmell est réducteur tant l’ambiance du Septième Guerrier Mage est originale : imaginez les Sept Samouraïs de Kurosawa, le tout revisité à la sauce western avec un déserteur bad ass qui n’a rien d’un enfant de chœur. On s’attache immédiatement à cette galerie de personnages improbables (mention spéciale à Gloutonne et Odomar) contraints de s’unir pour affronter une armée terrifiante. Les combats sont à la fois épiques et très réalistes.

Là où j’ai pris un pied énorme, c’est que l’auteur donne dans ce roman une leçon d’écriture en ce qui concerne la tension dramatique, omniprésente. Même lorsqu’il n’y a pas d’action, on ne peut s’empêcher de penser à cette sinistre armée qui menace ce village idyllique. L’univers n’est pas en reste : je pensais découvrir un univers d’heroic-fantasy classique, et j’avoue avoir été surpris. Cerise sur la gâteau, le personnage principal a une histoire complexe qu’on découvre via des flashbacks traumatisants. J’ai adoré cette intrigue dans l’intrigue, le principe m’a un peu rappelé un autre magnifique roman, la Voie de la Colère. Si je dois vraiment trouver un défaut au Septième Guerrier Mage, c’est peut-être cette fin un peu rapide, j’aurais aimé passer un peu plus de temps avec les personnages façon Seigneur des Anneaux. Je crois que c’est anecdotique tant j’ai dévoré ce page turner en quelques jours…

Je m’arrête là car je ne vais pas vous gâcher le plaisir de découvrir ce livre appelé à devenir un classique de la Fantasy francophone. Si vous souhaitez le découvrir, il est aujourd’hui en promotion à 99 centimes sur toutes les plate-formes de téléchargement numérique (et il est, bien sûr, disponible en papier).

Published in: on juin 30, 2016 at 9:08  Comments (4)  
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