Dans un futur postapocalyptique indéterminé, quelques milliers de survivants ont établi une société dans un silo souterrain de 144 étages. Les règles de vie sont strictes. Pour avoir le droit de faire un enfant, les couples doivent s’inscrire à une loterie. Mais les tickets de naissance des uns ne sont redistribués qu’en fonction de la mort des autres.
Les citoyens qui enfreignent la loi sont envoyés en dehors du silo pour y trouver la mort au contact d’un air toxique. Ces condamnés doivent, avant de mourir, nettoyer à l’aide d’un chiffon de laine les capteurs qui retransmettent des images de mauvaise qualité du monde extérieur sur un grand écran, à l’intérieur du silo.
Ces images rappellent aux survivants que ce monde est assassin.
Mais certains commencent à penser que les dirigeants de cette société enfouie mentent sur ce qui se passe réellement dehors et doutent des raisons qui ont conduit ce monde à la ruine.
J’ai été intrigué par la belle histoire autour de ce roman : son auteur s’est auto-publié aux Etats-Unis et a vendu « Silo » à 500.000 exemplaires en version numérique, ce qui a conduit Ridley Scott a racheter les droits pour une adaptation à Hollywood ! Alors, phénomène de mode ou coup de génie ? J’ai commencé par télécharger le premier épisode sur mon Kindle touch, que j’ai lu en… une heure. L’intrigue, mystérieuse à souhait, tient ses promesses : qu’est-ce qu’il y a dehors ? C’est la question qu’on ne cesse de se poser au fil de la lecture, très noire. Au delà de cette énigme, je trouve que Hugh Howey fait preuve d’un culot incroyable en ce qui concerne le traitement des personnages (surtout à la fin du premier épisode…). Le style, fluide, va a l’essentiel. Ma seule critique vise un point sur le fond : j’ai du mal à croire qu’au fil des ans tous les condamnés aient accepté de nettoyer ces capteurs, mais l’auteur le justifie dans le texte en mettant en avant la mentalité très routinière des habitants du Silo, une psychologie extrêmement fataliste qui m’a fait penser au Japon. Au final, Hugh Howey place la barre très haut. Trop haut ? Comme toujours avec ce genre d’histoire, j’ai peur que le dénouement soit décevant, mais il m’est impossible de ne pas lire la suite… Quoi qu’il arrive, cet auteur a gagné son pari : « Silo » n’a pas fini de faire parler de lui !
« Silo », Hugh Howey, Editions Actes Sud, format numérique et papier (par épisode ou en intégral), 2.99 euros.
Même critique que toi sur le pourquoi du comment du nettoyage des capteurs, ça ne m’a pas paru convaincant.
Pour le reste, le roman est très efficace, bonne lecture pour la suite ! 😉
Merci toi aussi ! 😀
Patience, vous comprendrez plus tard pourquoi ils nettoient…
Tiens tiens… 😉
Intriguant tout ça… 🙂
Mais si blogger me convient tout à fait, je n’ai pas le goût de lire tout un texte en numérique… Il me FAUT le contact du livre et le plaisir de tourner les pages. D’autant que je passe déjà trop de temps sur l’ordinateur…
Ah mais je te rassure, « Silo » est disponible en intégral papier ! Je l’ai quand même acheté en numérique (par épisode) car je voulais être dans le même état d’esprit que les lecteurs qui ont découvert cet OVNI sur leurs liseuses.
il fait parler de lui en effet, c’est la troisième fois que je lis des billets ou participe à des discussions sur le sujet. je vais peut être finir par me laisser convaincre et tenter l’aventure du Silo moi aussi..
J’en suis à l’épisode 5, que je n’ai pas encore terminé, mais effectivement je trouve que ce roman a quelque chose… Je vais écrire un avis définitif dans quelques jours 😉
tiens je ne connais pas ce roman de science-fiction et comme en ce moment, j’en recherche, je note ^^
Cool, j’espère qu’il te plaira ! 😀
Je ne connaissais pas mais je dois avouer que le résumé est très prometteur.
Merci pour la découverte.
De rien ! 😀
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