Il y a deux semaines, la possible découverte des ondes gravitationnelles du Big Bang a provoqué une grande effervescence chez les scientifiques. Si le Big Bang n’est qu’un phénomène banal au sein d’un multivers, cela nous conduira vers une nouvelle physique et des perspectives incroyables : l’éventualité de mondes parallèles.
Il y a quelques années, je suis tombé amoureux d’un documentaire absolument fascinant qui évoquait cette hypothèse : l’univers élégant. Inspirée d’un livre du physicien Brian Greene, cette série en 8 épisodes (tous disponibles ici) est passionnante. Simple d’accès pour le littéraire que je suis, mais également ambitieuse, cette série bouleverse la vision qu’on peut avoir de l’Univers.
Présenté par Brian Greene lui-même, le documentaire revient sur la quête menée par des physiciens : expliquer la totalité des lois physiques à travers une seule théorie susceptible de réconcilier la communauté scientifique ! La science du XXe siècle a en effet connu un schisme terrible. Au siècle dernier, alors qu’Albert Einstein expliquait avec succès sa fameuse relativité des phénomènes cosmiques gigantesques comme la gravitation des planètes, d’autres savants découvraient au niveau de « l’infiniment petit » la mécanique quantique, une physique déroutante… que méprisait Einstein ! « Dieu ne joue pas aux dés ». La mécanique quantique s’appuie en effet sur des statistiques : on peut connaître la vitesse d’une particule ou bien sa position, mais jamais les deux en même temps. Jusqu’à sa mort, Einstein s’isola dans ses recherches afin d’expliquer l’ensemble des lois qui régissent l’Univers via la relativité… en vain. Aujourd’hui, certains chercheurs essaient d’atteindre le Graal, réconcilier la relativité générale d’Albert Einstein avec cette étrange mécanique quantique, à travers une seule et même théorie : la théorie des cordes.
Avec simplicité et intelligence, le documentaire retrace cette formidable aventure qui a presque l’allure d’un thriller. Non seulement on comprend les enjeux présentés, mais on réalise qu’il est possible qu’une nouvelle physique s’impose dans les années à venir. Grâce à l’accélérateur de particules appelé LHC, la machine la plus sophistiquée de l’histoire de l’Humanité, les physiciens du CERN cherchent des particules exotiques comme l’hypothétique graviton, une particule de gravité qui démontrerait indirectement que d’autres dimensions existent ! En effet, la force de la gravité est à notre échelle, étonnamment faible. Dans la vie de tous les jours, un simple aimant permet de défier la gravité en soulevant, par exemple, un clou en métal dans les airs. Mais en réalité, peut-être que cette gravité est aussi forte que l’électro-magnétisme, mais qu’elle est diluée dans notre monde, parce que des gravitons s’échapperaient dans d’autres dimensions supplémentaires que nous ne parvenons pas à percevoir.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, ces dimensions supplémentaires n’ont rien d’étonnant pour les mathématiciens, qui n’ont pas attendu la théorie des cordes pour les intégrer dans leurs réflexions… sans pour autant les voir. Alors comment imaginer des réalités mathématiques qui nous dépassent ? C’est tout le propos d’Edwin Abbott dans son roman allégorique Flatland, écrit en 1884. L’auteur raconte l’histoire d’un carré doté de conscience, qui vit à la surface d’un monde plat en deux dimensions. Sa vie est bouleversée lorsqu’un jour, une sphère apparait devant lui… Est-ce un miracle ? De la magie ? Comment imaginer ce cercle en trois dimensions, cette « sphère » ? D’où vient-elle ? Que de mystères à élucider pour ce carré et son peuple…

Reptiles, de l’artiste M.C. Escher. Pas simple pour ces lézards d’imaginer un monde en trois dimensions…
Flatland illustre poétiquement le fait que nous sommes tous limités par nos perceptions. De loin, un câble électrique ressemble à une simple ligne unidimensionnelle, pourtant si on regarde de plus près, une fourmi peut se déplacer dessus à sa surface sur deux dimensions. C’est précisément ce que nous vivons au quotidien lorsque nous marchons à la surface d’une sphère telle que la Terre. Mais comment imaginer des objets de dimensions supérieures ? Il suffit de regarder un hypercube selon différents points de vue.
Ou d’observer cet hypercube en mouvement
Les dimensions supplémentaires constituent de belles vues de l’esprit, mais qu’en est-il des mondes parallèles ? Dans son livre la réalité cachée : les univers parallèles et les lois du cosmos, Brian Greene envisage très sérieusement l’existence d’autres univers, et explique quelles seraient les différentes possibilités. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les hypothèses sont vertigineuses ! Commençons par la plus banale, admise par une très grande majorité de physiciens et d’astronomes : l’univers est infini. Si ces scientifiques ont raison, il pourrait très bien y avoir d’autres copies du nôtre très loin dans notre espace… D’autres chercheurs pensent plutôt que nous pourrions vivre à l’intérieur d’une bulle dans un multivers inflationnaire qui grossit tel un ballon gonflable. Non seulement notre univers ne serait pas isolé, mais à l’instant où vous lisez ces lignes, d’autres seraient en train de naître perpétuellement. Là encore, il s’agirait d’univers comparables au nôtre : la récente (possible) découverte des ondes gravitationnelles du Big Bang nous rapprocherait de cette hypothèse.
Autre possibilité : un multivers de « branes », des structures décrites par la théorie des cordes, avec trois types d’univers parallèles plus exotiques, comme l’étrange monde riemannien imaginé par Greg Egan. Dans le premier scénario, notre univers, une brane, flotterait dans un gigantesque espace à plusieurs dimensions.
Dans ce cas de figure, les dimensions seraient tout près de nous, tellement minuscules qu’elles seraient cachées dans la matière. Ces dimensions seraient repliées sur elles-mêmes comme des cordes… mais dans l’hypothèse où elles seraient à une distance de 10-18 centimètres, grâce au LHC, les scientifiques du CERN pourrait les détecter ! Second scénario : la collision entre deux branes a provoqué le Big Bang, un événement… banal. Cette collision cyclique se reproduit, encore et encore, ce qui implique que notre univers n’est pas le premier, ni le dernier (personnellement, j’ai l’impression que c’est comme si on formatait périodiquement un disque dur pour réinstaller une partition… vous ne trouvez pas ça un peu humiliant ?). En fait, parler de « premier » et de « dernier » n’a pas de sens, étant donné que les branes évoluent parallèlement dans le temps, comme les époques du film Cloud Atlas.
Troisième et dernier scénario de la théorie des cordes, la théorie du multivers inflationnaire cité plus haut, couplée à des dimensions spatiales supplémentaires, qui donnerait un nombre incroyable d’univers variés. Comme si ce n’était pas déjà invraisemblable, Brian Greene garde le plus étrange pour la fin. Une hypothèse basée sur la recherche quantique des trous noirs : notre univers ne serait qu’une projection holographique d’une réalité différente, l’allégorie de la caverne de Platon. Personnellement, pour me représenter cette idée, j’imagine le reflet d’un miroir, l’illusion de découvrir un univers qui, en réalité, n’est qu’une copie du vrai. Malgré la grande impression de profondeur qu’on peut avoir en face de son image, le miroir peut être extrêmement fin. Si des êtres le peuplaient, ils essaieraient de comprendre les lois de leur univers, sans se rendre compte qu’en réalité leur monde ne serait qu’une résultante de la lumière qui se réfléchit sur le miroir. Toute leur réalité ne constituerait qu’une simple information lumineuse faite de photons, le reflet intime d’un univers lointain… Mais à notre échelle, ce serait encore plus déstabilisant : quoi de commun entre l’image tridimensionnelle d’un hologramme et le plastique éclairé au laser dont cette image est issue ? Si notre univers est un hologramme, bien qu’il partage une même information avec son univers d’origine, il est pourtant radicalement différent de cette « source », la réponse à bon nombre de questions se trouve là-bas… De l’illusion à la simulation artificielle façon Matrix, il n’y a qu’un pas que Brian Greene s’amuse à franchir, avant d’envisager le multivers suprême : tous les univers évoqués précédemment existeraient, car ils incarneraient l’ensemble des équations mathématiques possibles. Ou plutôt : tout serait une émanation des mathématiques, dont les objets fractals se retrouvent dans la nature : les nuages, les flocons de neige, les réseaux de rivières, le brocoli, nos vaisseaux sanguins…
On peut même passer sa vie à explorer, à l’aide de logiciels très simples, des objets mathématiques d’une complexité inouïe, comme l’ensemble de Mandelbrot, étudié depuis près d’un siècle par des savants qui ressemblent plus à des poètes qu’à des mathématiciens…
Les recherches de ces dernières décennies, et la possible découverte des ondes gravitationnelles du Big Bang, donnent le sentiment que nous sommes à l’aube d’une révolution scientifique sans précédent. Après avoir découvert successivement que la Terre, le Soleil et notre galaxie ne sont pas le centre de l’Univers, il n’est pas impossible que l’Humanité réalise que ce même univers, et le Big Bang qui l’a créé, soient aussi communs qu’un grain de sable sur une plage… La physique spéculative ne peut, pour l’instant, déterminer si des civilisations se développent à des distances faramineuses, ou bien à quelques millimètres de nous. Mais en revanche, si la découverte des ondes gravitationnelles du Big Bang se confirme, il est possible qu’un modèle multivers inflationnaire à bulles s’impose dans les années à venir, ce qui constituerait rien de moins que l’acte de naissance d’une nouvelle cosmologie. Grâce à l’opiniâtreté des savants, la physique va peut-être redevenir une métaphysique qui, personnellement, me donne le vertige. Au cours des siècles prochains la distinction entre science, religion et art risque de ne plus avoir de sens. L’Humanité suivra peut-être une philosophie humaniste, basée sur la conscience qu’une force invisible vibre en chaque chose avec des intensités différentes. La conscience que nous sommes tous liés.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, les mathématiques semblent bien vivantes, au point où nous en sommes peut-être l’une des émanations. Cette petite vidéo émouvante illustre cette universalité. Elle a été réalisée à partir d’Electric Sheep, un logiciel que j’utilise régulièrement pour admirer les fractales. Avant de lancer la vidéo, imaginez ces fractales comme autant d’univers parallèles, et n’oubliez pas de cliquer sur « plein écran », bon voyage…
Que de poésie dans la recherche scientifique ! J’en viens à regretter d’avoir fait des études littéraires. Cela rend même un brocolis digne d’une œuvre d’art, c’est dire ! Blague à part, merci pour cet article très intéressant, que je vais garder « sous le coude » pour le relire et aller fouiner du côté des diverses sources citées.
De rien ! C’est marrant ce que tu écris, car je me disais pas plus tard qu’hier que dans une autre vie, être mathématicien ou physicien ne m’aurait pas déplu. Je pense que les professeurs jouent un grand rôle dans l’éveil d’une passion, il faudrait des enseignements comme Brian Greene au collège ou au lycée 😀 Après, je pense qu’il est tout aussi passionnant d’être un littéraire ouvert aux sciences, à la manière des humanistes de la Renaissance. On ne peut peut-être pas exceller dans tous les domaines, mais rien ne nous empêcher de nous y intéresser.
La littérature de Science Fiction et de Fantasy a exploré de très belle manière les univers parallèles dans de très beaux romans. Un des plus beau étant, à mon humble avis : Charisme de Michael G Coney, et puis la Saga des Hommes Dieux de PJ Farmer, et Les Pinces d’Ambre de Zelazny. Sans oublier Philip K Dick, un maitre absolu… Et bien d’autres… Une Porte sur l’été de Heinlein et puis… Y’en a beaucoup à citer…
Ah Zelazny, K Dick et Heinlein, ce sont de belles références… Il faut un jour que je lise du Farmer, c’est culte parait-il ! Effectivement, il y a tellement de beaux romans à lire…
Très bel article Capitaine et merci pour les vidéos; je vais prendre le temps de les regarder avant de changer d’Univers ! 🙂
Merci Grand Cristalliseur, tu me diras ce que tu en penses !
Ah ! Je l’ai lu son bouquin, j’ai compris jusqu’à un certain point mais quand c’est partie dans des dimensions que j’avais du mal à me représenter ce fut rude…
Merci pour l’info, je vais regarder les vidéos, je capterai peut-être mieux les choses qui m’ont échappées.
De rien ! Je dois avouer que j’ai lu le bouquin en deux fois, car il y a une partie qui m’avait également échappé. La série est vraiment une initiation idéale, en tout cas c’est elle qui m’a donné envie de me plonger dans les livres de Greene.
Merci pour cet article Capitaine 🙂 Dès que j’aurais un peu plus de temps (parce que là je pars pour ZF ^^ ) je vais aller fouiner du côté de toutes les sources que tu as citées !
De rien ! 🙂 Je te souhaite un bon festival, j’espère te voir aux Imaginales 😉
Après ça, je me sens petit, tout petit, trop petit, insignifiant, pour ne pas dire inexistant… mais aussi grand et fier d’appartenir à cette humanité capable d’élaborer des théories aussi complexes…mais invérifiables.
Bref, je suis perdu, mais j’aime ça !
Invérifiables… pour l’instant 😉 Les découvertes de ces dernières décennies sont si stupéfiantes, qu’il n’est pas impossible que nous ayons d’autres réponses un jour !
Très intéressant, tout ça. 🙂
La théorie des fractales a d’ailleurs inspiré Randy Ingermanson pour la technique des flocons, une technique littéraire dont on parle beaucoup sur Cocy. 😉 (c’est ici pour ceux qui ne connaîtraient pas : http://www.advancedfictionwriting.com/articles/snowflake-method/ )
Dans mon roman, j’envisage une autre possibilité encore : lorsqu’on est très nombreux à lire un livre, à en parler… on finit par lui donner complètement vie… comme Hogwarts par exemple…
Tu envisages donc la fameuse théorie du multivers suprême 😉 J’avoue que cette idée poétique me plait, ne serait-ce que pour retrouver tous nos romans et films préférés « en vrai » 😉
Tout à l’heure, j’étais dans l’univers d’à côté, et les gens de là-bas m’ont dit qu’un jour notre perception de ce qui nous entoure changerait.
La vérité est dans les brocolis ! 😉
Merci pour ce bel article qui fait réfléchir à des perspectives vraiment grandioses ! 🙂
De rien, brocolis for ever ! 😀 C’est clair que les perspectives sont hallucinantes, et la simple idée de mathématiques omniprésentes dans le vivant donne le vertige… Au fond, qu’est-ce que l’ADN sinon du code ?
Vraiment sympa ton article…. »Frange » me vient tout de suite en tête 🙂
Merci ! C’est vrai qu’avec « Fringe », on est au coeur du sujet 😉
Oui « Fringe » ….merci, encore une fois tu as tout compris ^^
^^
Article très riche et très intéressant !!!
En plus, ça tombe pile dans mes obsessions du moment (mon défi de l’année : écrire une nouvelle de hard science).
Je note donc soigneusement toutes les références et je regarde ça dès que possible.
Merci Capitaine ! 😀
Merci ! 😀 Je t’en prie, heureux si ça peut te servir un jour 😉
[…] scribouillard qui papillonne autour des sciences comme un papillon près d’une lampe. Mais comme je l’écrivais dans cet article, l’Humanité est sur le point de connaître une révolution scientifique. Alors que pendant […]
You are entering… the Twilight Zone. TIN TIN TIN !
Bon, j’ai tout lu, pas tout compris parce que je suis une sacrée quiche en maths/science/tous les trucs avec des chiffres et des puissances (je ne sais même plus poser une division à la main…), mais je me demande : où est-ce qu’on peut acheter un ticket pour une autre dimension ? 😀
C’est incroyable, en tout cas, je veux en savoir plus !
« Je me demande : où est-ce qu’on peut acheter un ticket pour une autre dimension ? »
Ecoute je ne sais pas, mais si tu en trouves un, ça m’intéresse ! 😀
Moi aussi j’avais du mal avec la physique, jusqu’au jour où je suis tombé sur la fameuse série (gratuite) que je mentionne au début de l’article. Je te la recommande vivement, elle est extraordinaire de simplicité, et même extraordinaire tout court. Après, tu ne vois plus l’univers de la même façon…
[…] suivi de L’Infini dans la paume de la main, dont (coïncidence !) l’un des auteurs de l’Univers élégant, l’astrophysicien Xuan Thuan Trinh. Dans le moine et le philosophe, un père et son fils […]
[…] que nous sommes ? Détail amusant, au niveau macroscopique on trouve dans l’univers des objets fractals aux formes similaires à celle de l’ADN ou d’un coquillage, ce sont les galaxies […]
[…] l’inspiration dixit certaines personnes). Le billet le plus populaire est celui qui traite de mondes parallèles et je suis content d’avoir pu contribuer à faire connaître à mon humble niveau le […]
[…] traversais une crise existentielle profonde. Durant mes nuits blanches, je me passionnais pour la mécanique quantique et la théorie des cordes car la science et ses implications métaphysiques […]
[…] C’est mon livre le plus personnel, le plus mystique aussi. Les habitués de ce blog le savent, à mon humble niveau, j’aime bien discuter de sujets barrés métaphysiques. Mes personnages voient beaucoup de leurs certitudes voler en éclats dans cette quête qui, par certains aspects, est spirituelle. J’espère que ce livre vous divertira et qu’il vous donnera envie de vous intéresser d’un peu plus près à notre propre univers et ses mystères. […]
[…] C’est mon livre le plus personnel, le plus mystique aussi. Les habitués de ce blog le savent, à mon humble niveau, j’aime bien discuter de sujets barrés métaphysiques. Mes personnages voient beaucoup de leurs certitudes voler en éclats dans cette quête qui, par certains aspects, est spirituelle. J’espère que ce roman vous divertira et qu’il vous donnera envie de vous intéresser d’un peu plus près à notre propre univers et ses mystères. […]
[…] mythe de Shamballa, le voyage astral, les univers parallèles) avec une imagerie qui renvoie aux théories physiques les plus folles. Si on peut déplorer le côté un peu classique du scénario, on aurait tort de bouder ce voyage […]
J’avais adoré l’univers élégant de Brian Greene ! Et l’idée d’un multivers est plus que séduisante. Si tu veux en savoir plus sur Mandelbrot, je te recommande de lire le « Cygne noir » de Nicholas Nassim Taleb, sur les probabilités. En revanche, même si le brocolis est lui aussi fractal, ton image montre un chou romanesco 😉 https://www.google.ch/search?biw=1242&bih=680&tbm=isch&sa=1&ei=ZZhtW8S_GqrnsAfarq2ADA&q=chou+romanesco&oq=chou+romanesco&gs_l=img.3..0l10.19541.21001.0.21228.14.10.0.3.3.0.272.900.0j3j2.5.0….0…1c.1.64.img..6.8.954…0i67k1.0.SgkMaCZ6HQc
Oups ! Merci Sabine pour cette information, j’ai changé la légende de la photo. Je ne connaissais absolument pas le concept de cygne noir, j’ai regardé sur Wikipédia, c’est absolument fascinant ! Je vais lire avec grand plaisir ce livre que tu me recommandes. Merci pour tout 😉