Vous trouvez le titre de cet article provocateur ? Et pourtant c’est désormais la triste réalité. Je ne parle pas de grimoires du XVe siècle recherchés par des bibliophiles fortunés, mais bien de bouquins récents. Dans cet article, je m’indignais avec naïveté qu’Amazon permette de vendre une petite fortune des ouvrages d’occasion et/ou épuisés. Pour info, la toute dernière édition de la dramaturgie d’Yves Lavandier est disponible sur le site de l’auteur ici, pour 36 euros. Un livre neuf, à comparer avec les 350 euros demandés sur Price Minister… En cherchant d’autres « vieux » titres, je me suis rendu compte que cette pratique est banale sur le Net, que ce soit sur Price Minister ou la Fnac, « agitateur culturel »…
De nombreux livres sont concernés par ce phénomène, et ne sont même pas disponibles en numérique. « Rien de neuf sous le soleil, c’est la loi du marché, la rareté a un prix » diront certains. Certes. Mais on parle quand même de culture, d’un bien qui devrait être accessible au plus grand nombre. Vous allez me répondre que je peux très bien obtenir des livres indisponibles à la bibliothèque et c’est précisément ce que je fais lorsque j’effectue des recherches pour mon futur roman. Je me rends à la bibliothèque à pied, j’emprunte pour un mois deux ouvrages, je photographie avec mon smartphone certains chapitres pour les relire plus tard. J’avoue que c’est un travail agréable : au fil de mes recherches, j’ai découvert des trésors. Mais jusqu’à quand cela sera-t-il possible ? En Angleterre, les bibliothèques ferment par centaines. Les habitués du blog A l’ombre des nénufars savent que la situation des libraires en France n’est pas plus réjouissante. Il faut dépenser beaucoup de temps et d’argent pour accéder à certains livres « rares », alors que nous vivons dans un pays riche qui a donné naissance à la philosophie des Lumières ! Notre société ne devient-elle pas de plus en plus dystopique ? Dans son plaidoyer, Neil Jomunsi défend une autre conception de la rareté, plus humaniste, que je partage sans réserve (l’article et les commentaires sont passionnants). Les artistes, les libraires et les bibliothécaires sont, elles aussi, des personnes rares, les précieuses cellules d’un écosystème fragile qu’il faut à tout prix préserver. S’il disparait, les multinationales comme Amazon auront le champ libre pour nous imposer leur logique commerciale, avec toutes les dérives que cela implique.
PS : Je ne saurais trop recommander aux amoureux du livre le site Abebooks. Pour 350 euros, vous pouvez obtenir non pas un livre récent comme sur Amazon ou Price Minister, mais le Phraseologia generalis, un bel ouvrage datant de 1681. On trouve même sur ce site d’autres livres du XVIIe siècle à moins de 100 euros. De vraies raretés…
Je connais ce problème concernant les livres neufs de sciences, et bien entendu on réservera de côté le problème des livres rares ou « côtés » sur le marché de l’occasion et des collectionneurs. J’y vois deux raisons majeures pour ma part :
– Le livre technique ou érudit est cher, plus par élitisme que pour amortir un faible tirage. On constate qu’il s’agit de le réserver aux universitaires par la barrière du porte-monnaie à la simple comparaison des petits tirages de brochures et documents en littérature grise, soudain miraculeusement abordables. Le genre de comparaison qui fait bredouiller de confusion plus d’un élitiste universitaire.
– C’est la crise, et le secteur du luxe est encore rentable. On produit donc des livres de luxe. Ou en « faux luxe ». Du toc, du verre qui brille sur la forme, de la confiscation de savoir sur le fond.
C’est bien triste 😦 Ce qui me désolé, sans vouloir être réac’, c’est le nivellement par le bas : on a accès à d’innombrables émissions de télé-réalité, de programmes sportifs, alors que la culture manque cruellement de visibilité. Il y a quelques années j’avais l’impression d’être parano, mais aujourd’hui j’ai vraiment le sentiment qu’il y a une réelle volonté d’abrutir les masses.
J’ai déjà vu des livres à plus de 10 000 euros, des ouvrages peu exceptionnels en vérité (pas mauvais non plus), un peu partout sur le net.
Souvent, je vois même des livres tout à fait disponibles, vendus à des sommes délirantes. Je ne comprends pas quel en est l’intérêt car n’importe qui peut les acheter au prix normal. Bref, je ne suis pas le raisonnement de ces vendeurs ni comment ils font pour « fourguer » leurs marchandises. Il y a là un manque de logique qui titille ma curiosité.
Très intéressant article soit dit en passant 😉
Merci ! Effectivement, on marche sur la tête, j’espère qu’on va vite retrouver un système économique plus raisonnable…
Test.
D’après ce que j’ai entendu, quand on croise des vendeurs qui proposent des livres à un prix aussi exhorbitant, ce ne sont pas vraiment des livres qui sont proposés à la vente…
Je n’ai plus l’article sous la main, mais, si je me rappelle bien, il s’agit de la partie visible du « deep web » qui doit permettre un blanchiment d’argent.
Bref, le vendeur prétend avoir vendu un livre alors qu’il a vendu de la drogue ou je ne sais quoi d’autre…
Je ne connaissais pas cette pratique… J’ai déjà acheté des livres d’occasion assez chers (une vingtaine d’euros), mais je ne suis jamais allé au-delà.
(Le deep web ce n’est pas tout à fait ça, la plupart de son contenu n’est pas forcément illégal ;))
Sinon, Capitaine, je ne crois pas qu’abrutir les masses sont nécessaires, car elles le font volontairement seules. Par facilité.
Il est possible que j’ai raconté partiellement des âneries. 😀 Je connais très mal le sujet et je risque d’avoir confondu les termes. Ou de m’être fiée à des sources qui s’y connaissent encore moins que moi, mais qui fantasment un max sur le sujet. Mea culpa. ^^
Je n’ai pas retrouvé ma source concernant les livres, mais la technique est expliquée ici : http://rue89.nouvelobs.com/rue89-eco/2012/03/05/comment-blanchir-largent-ebay-faux-scooters-228777 (avec des scooters). Le côté « collection » ou « rare » (vrai ou faux) rendrait les prix exorbitants justifiables.
A vrai dire, à part l’escroquerie pure et simple, je n’ai pas trouvé d’autres explications logiques à la vente un livre qui n’est pas « antique » à une ou plusieurs centaines d’euros. Surtout qu’avec un minimum de recherche, on découvre le pot-aux-roses. Mais, parfois, je cherche trop loin. -_-
Ensuite, en fouillant bien, on peut trouver des livres épuisés numérisés. Je sais que j’étais tombée sur certains sur des sites comme scribd (si je me rappelle bien, je n’y suis allée qu’une fois il y a quelques années). Le problème étant bien évidemment quand le livre concerné est encore en vente.
Pour faire rapide, le deep web, c’est tout ce qui n’est pas accessible via un moteur de recherche, qui demande l’utilisation d’un formulaire d’identification ou de recherches bien souvent, ou parce que le site leur bloque l’accès, ou trop gros à indexer, etc. Les horaires de la SNCF sont du deep web (moins sexy que le blanchissement d’argent :p) par exemple, et de nombreuses bases de données également.
J’en connais juste assez pour dire des bêtises. ^^ J’ai dû me mélanger les pinceaux avec Silk Road ou autre chose.
*pas taper si j’ai encore dit n’importe quoi* 😀
Là ça m’a l’air d’être à peu près ça, mais on quitte mon domaine :p
Je ne connaissais pas la subtilité, merci Nariel ! A vrai dire, je confondais avec le darknet, qui est encore autre chose… 😉
Merci Réjane pour scribd, je vais tester ça ! 😉
C’est vrai qu’on est tous responsables à notre niveau, je suis d’accord avec toi : rien ne m’empêche de lire un roman plutôt que d’assister à match de foot (pour caricaturer). Mais je pense également qu’on ne fait rien pour tirer les gens vers le haut, parce qu’il est plus tentant de choisir… la facilité que tu évoques. Pour reprendre l’exemple des émissions de télé-réalité, elles sont faciles à produire et à écrire, ont un coût de production raisonnables… Quand un gouvernement nous proposera une politique culturelle ambitieuse, voir révolutionnaire ? Quand je vois le courage dont Arte fait preuve (programmer Real Humans et des Fleurs pour Algernon, waow, respect !), et que ces efforts sont payants, je me dis qu’il ne faudrait pas grand chose aux gens pour sortir la tête hors de l’eau…
Comme très souvent, la culture n’est jamais une priorité. Dans les collectivités, on a aucun souci pour mettre plein de sous pour refaire des routes en pagaille mais rajouter du budget sur la bibliothèque, c’est un vrai combat de titan ! (dixit la bibliothécaire que je suis !).
Ton article reflète bien la réalité. C’est triste, mais c’est vrai… :-((
😦
C’est loin d’être un phénomène récent quand même, mais bien sur la vente sur internet rend celui-ci visible plus facilement. J’ai quand même le souvenir dans les années 80 (1981/1982) d’avoir vu des bouquins de SF/Fantasy sur le marché aux puces de Toulouse à des prix plutôt élevés (et même acheté, les livres de la collection Opta par exemple). Donc, ce phénomène de rareté et de flambée des prix est bien plus vieux qu’Amazon et autres Priceminister. La même chose existe aussi pour la musique et les prix fous de certains disques vinyles. Mais ça aussi c’est pas nouveau.
En fait le nœud du problème c’est le poids des multinationales comme Amazon sur le monde culturel. Les disquaires ont disparu à cause de la Fnac (en France) et d’autres acteurs du même genre ailleurs. Et les librairies sont en train de subir le même sort. Ce qui les sauve encore, dans notre pays, c’est le prix unique du livre. Mais pour combien de temps ?
Ce qui est insupportable, c’est surtout la pression et le chantage que font ces entreprises, chantages sur les prix, sur les marges. Comme les grandes surfaces (Carrefour et toute la clique) sur les producteurs et les agriculteurs.
Et le risque, clairement, en dehors de l’exemple que tu donnes, c’est plus l’appauvrissement culturel, la mono culture qui nous guette. Essaye d’écouter une radio de la bande FM, et écoute le désert culturel que c’est, l’uniformité sonore qui est diffusée. Existe-il encore une radio qui peu passer des musiques aussi différentes que du Coltrane, du Mozart, du rock et de la variété française exigeante, dans la même journée, dans la même heure ? Même France Inter ne le fait plus comme avant !
Amazon fait planer sur la culture et la littérature cette épée de Damocles d’une littérature uniforme et « rentable ».
Google avec Youtube (Google qui veut faire payer les éditeurs de musique – et donc va provoquer la disparition des éditeurs indépendants) va provoquer la même chose.
Il y a une différence énorme entre un monde ouvert et un monde globalisé. L’ouverture c’est la diversité. La globalisation, c’est la tyrannie du plus fort (pas au sens de plus intelligent, mais au sens du plus « sans scrupule »).
Sardequin : amen, je n’aurais pas dit mieux ! Ce que tu dis me fait penser à la novlangue du roman « 1984 » : plus on diminue le nombre de mots d’une langue et moins les gens peuvent réfléchir. On est en train de vivre un autodafé « passif », puisqu’il n’y a plus besoin de brûler les livres, il suffit juste de les rendre indisponibles et chers, tout en favorisant les programmes télévisés abrutissants…
Un article du mois de mai qui illustre, malheureusement, l’article : « Etats-Unis : Hachette, avec un couteau d’Amazon sous la gorge »
http://www.actualitte.com/international/etats-unis-hachette-avec-un-couteau-d-amazon-sous-la-gorge-50021.htm
Hello !
Je suis très partagée à ce sujet… Certes il y a de nombreuses petites boutiques qui ferment… Mais pour ma part, je pense que c’est parce qu’elles n’ont pas su s’adapter au marché qui évolue. Les gens ne recherchent plus les mêmes choses…
Une librairie qui marche aujourd’hui c’est une librairie qui propose des services : séances de dédicaces, cafés-rencontres, débats… Ca, c’est une librairie qui vit, qui intéresse… (d’ailleurs, j’adorerais en monter une ! Même dans le contexte actuel)
Enfin, moi qui suis prof d’anglais, Amazon est le seul moyen de me procurer des bouquins en anglais à un prix normal et sans avoir à attendre deux semaines… Et je ne parle même pas des frais d’expédition qui sont gratuits !
Bref, ce n’est pas une question simple… Par contre, à mon avis, les bibliothèques restent une valeur sûre chez nous. Et c’est une bonne chose ! 🙂
C’est typiquement le genre de réponse qui me débecte… « Amazon est le seul moyen », non non et non ! C’est ce qu’Amazon veut vous faire croire, justement.
– on peut tout à fait se procurer des livres en anglais à un prix normal dans des librairies en dur (il y en a à Paris comme en Province) ou en ligne (Abebooks, Book in Bar, par exemple). A noter qu’Amazon, aux USA où il a réussi à éliminer pas mal de concurrents, commence à augmenter ses prix. Et oui !
– attendre… la culture du tout tout de suite fait des ravages ! Plus personne n’a la patience d’attendre et se rue vers Amazon qui en profite pour tout avaler sur son passage Pour ma part, je préfère encourager l’économie française en commandant chez un libraire, quitte à patienter un peu plus, qu’aller donner du fric à Amazon qui ne paye *aucun* impôt en France ! (ben oui, l’entreprise est basée au Luxembourg. Le fisc lui a déjà tapé dessus plusieurs fois mais Amazon s’en fout).
– frais de port gratuits…. là aussi Amazon a eu des procès. En plus, connaissez-vous les raisons de ces frais de port gratuits, de cette rapidité de livraison ? Des milliers de personnes, en intérim, en turn over constant, qui bossent plusieurs heures d’affilée, avec interdiction de manger, parler sur le lieu de travail, qui passent leur journée ou leur nuit à chercher les articles et les empaqueter. Des personnes qui tombent malade, qui voient leur vie sociale et affective se briser, qui finissent en burn out, épuisés, lessivés, rincés, puis jetés par l’entreprise. Lisez « En Amazonie » ou les divers articles parus sur le Web sur les conditions de travail inhumaines qui règnent chez Amazon !
Je lis beaucoup en VO moi-même et je ne passe jamais par Amazon. Pourtant je trouve mon bonheur (en province !). certes, je dois attendre un peu, mais je fais marcher une petite librairie locale, gérée par un personnel que je vois, qui souris, qui aime son travail, et qui paye ses impôts en France.
Donc non, il n’y a pas de « Il n’y a que Amazon », qui tienne, c’est faux.
Bien à vous,
Une lectrice-bibliothécaire qui est revenue d’Amazon depuis plusieurs années et refuse d’y retourner, même pour tout l’or du monde.
(pardon si mes propos paraissent virulents, ce n’est pas contre vous, citarienne, je suis juste en colère de voir comment Amazon est parvenu à s’implanter à ce point comme indispensable alors qu’il ne l’est pas. J’espère n’avoir froissé personne ^^ »)
Pour réagir au billet lui-même :
Etant bibliothécaire, je frémis également devant l’avenir qui s’amorce. Je constate de l’intérieur des changements dans mon métier, des changements dans les comportements de certains lecteurs, des changements dans les moyens offerts (toujours plus en baisse, alors que la crise économique réclame justement que nous puissions offrir plus et mieux à la population).
J’espère que nous n’arriverons pas au point de nos collègues anglo-saxons, qui se retrouvent à fermer leurs bâtiments à tour de bras.
je l’espère vraiment…
Citarienne, Lullabby, vos commentaires sont très intéressants car ils illustrent bien le décalage qu’il y a entre, d’une part, le lecteur, et d’autre part un maillon du livre. Bien sûr, personne n’a raison ou tort, mais je crois vraiment que le grand public ignore largement ce qui est en train de se jouer. Je ne pense pas que tirer sur Amazon suffira, hélas. Mais alors que faire ? Je suis d’accord avec Citarienne sur l’idée que les libraires vont devoir largement réinventer leur métier, même si ça ne sera pas simple pour les commerçants qui habitent dans des petites villes. Mais il faudra faire vite, la situation que décrit Lullaby est malheureusement la triste réalité…
Abebooks, je connais bien, cela fait des années que je bave devant certains ouvrages dont celui-ci par exemple! ^^
http://www.abebooks.fr/servlet/BookDetailsPL?bi=10360079081&searchurl=an%3Dagrippa%26amp%3Bsortby%3D1%26amp%3Bx%3D62%26amp%3By%3D9
Oui je sais….
Pour revenir à proprement dit sur ton billet, n’est ce pas la faute tout simplement au progrès si les bibliothèques ferment: internet, le tout numérique, tablettes, e-book, etc….N’est ce tout simplement pas une évolution « logique » ? Ou du moins qqchose que nous avons délibérément provoqué?
Je dis ça mais j’achète toujours des livres « papier », l’objet, l’odeur…la première chose que je fais quand j’achète un livre c’est de sentir les pages 🙂
Finalement c’est un peu le même combat que pour les vinyles. On annonçais leur mort sans retenue avec l’arrivée du CD puis du numérique mais au final le vinyle existe toujours, certainement sauvé par les amoureux de l’objet, des disquaires têtus et obstinés, les DJ’s et des artistes (actuels) qui sortent des albums sous toutes les formes…A noté que le vinyle actuel coûte plus cher que le CD ou mp3
Je dirai que c’est la culture du vintage et de la nostalgie qui coûte cher…nous sommes à la charnière de deux époques et certains en abusent.
Les vinyles neuf coutent plus cher en effet, mais l’objet en lui-même est plus cher à fabriquer (ne parlons même pas du fichier numérique qui ne coute rien, à part la première fois). Mais il y a moyen de se faire une chouette vinyle-thèque en écumant les vide-greniers (comme je le fais tous les dimanches) 😉
Et que vive encore longtemps les disquaires obstinés et les libraires…
Carole : c’est même moi qui t’avais conseillé Abebooks, on avait parlé de grimoires, tu t’en rappelles ? 😉 En tout cas celui-ci est très beau, même s’il est, hum, un peu cher 😀 Le pire, c’est que c’est un imprimé, je n’ose imaginer le prix d’un grimoire manuscrit…
Pour en revenir au débat, le progrès est un facteur important, mais je crois qu’il n’est pas le seul, la crise est passée par là. L’année dernière j’ai écouté un podcast sur Elbakin de Stéphane Marsan, le directeur de Bragelonne. Il expliquait que dans les années 90, un roman Fantasy d’un auteur célèbre qui se vendait à 10.000 exemplaires, c’était presque un échec. Aujourd’hui, vendre à 10.000 exemplaires la Roue du temps de Robert Jordan, c’est pas si mal… Le marché du livre s’est contracté, c’est une réalité, et ce facteur vient compliquer encore plus une situation qui n’est pas simple pour l’éditeur, qui ne va pas forcément rééditer un roman déjà publié… D’où certains abus au niveau du marché de l’occasion avec des introuvables comme « Comment écrire de la Fantasy et de la Science-fiction » d’Orson Scott Card, vendu à prix d’or par des particuliers parce qu’introuvable…
Oui maintenant que tu le dis, je m’en souviens ^^
Certes, je suppose qu’on peut trouver de multiples facteurs…Mais le livre ne peut pas mourir, ne doit pas mourir. C’est une nécessité de transmission, de traversée des siècles….C’est plus rassurant et, à mon avis, plus fiable d’avoir un livre papier qu’un fichier immatériel stocké je ne sais où.
Maintenant dans l’univers du livre restera-t-il de la place pour tout le monde? Le livre deviendra-t-il élitiste?
Si ça pouvait écrémer la quantité de « merdes » édités chaque années, je suis pas contre mais malheureusement c’est souvent ce qui se vend le mieux
Finalement, c’est nous qui sommes compliqués avec nos goûts de riches! (sarcasmes)
Hihi ^^ Oui, tu as raison : en matière de cinéma, de littérature ou de musique, ce qui marche n’est pas du tout ce qu’on aime, nous autres « geeks »…
Les bibliothécaires apprécieront… http://www.idboox.com/economie-du-livre/la-machine-qui-va-peut-etre-revolutionner-les-bibliotheques
oO Après les automates de prêt, l’automate-bibliothécaire… autant l’automate de prêt nous soulage (cela dit, je préfèrerais un personnel plus nombreux plutôt que des machines mais bon, malheureusement, les bibliothécaires ne tiennent pas les cordons de la bourse), autant là, on supprime carrément notre boulot.
Que l’article ose terminer ainsi « Pendant ce temps, le personnel de la bibliothèque pourra accroitre le contact avec les visiteurs », je me bidonne (jaune). C’est de l’ironie, cette phrase du journaliste ?
Et le conseil automatique ? Bonjour l’esprit critique, le partage de la culture… ou plutôt au revoir.
Ce n’est pas une révolution, ce truc, c’est une régression.
Bon, j’avoue ne pas avoir lu tous les nombreux commentaires, donc j’espère ne pas faire de redite. Gilles Dumay, sur son blog non officiel de la collection Lunes d’encre qu’il dirige, rapporte régulièrement des prix faramineux pour un bouquin en particulier, le premier tome de l’intégrale des nouvelles de P.K. Dick. Comme il est épuisé (selon GD, il ne serait pas rentable de le ré-éditer, vu les coûts occasionnés), des petits malins en profitent pour revendre leur exemplaire (ou du moins, le proposent à la vente) à des prix fous, jusqu’à plus de 300€ parfois. Le plus marrant, c’est que l’année dernière, sur un vide-grenier, j’en ai trouvé un, en plutôt bon état, à moins de 1€ ! Oui, mais à ce niveau-là, ça relève plus du coup de cul monumental ! Après, peut-être que les mecs vendent de la drogue plutôt que des bouquins, mais en attendant, ça fait bien marrer les lecteurs du blog de Gilles Dumay…
A.C.
Bien joué pour l’exemplaire à 1 euro 😉 C’est vrai qu’en tant qu’auteur ça doit faire drôle !
Je repasse un peu plus tard mais je viens de tomber sur cet article sur le retour du vinyle (dont j’avais fait le parallèle avec le livre) et la crise que cela cache.
http://www.villaschweppes.com/article/le-retour-du-vinyle-un-plein-essor-qui-cache-une-crise_a5684/1
Je ne sais pas si le parallèle est toujours valable avec ton article mais je trouve celui-ci intéressant 🙂
Histoire de fou ! Merci pour l’article 😉