J’ai été invisible pendant tout le mois de juin, mais c’était pour la bonne cause : le 15, j’ai enfin fini mon premier jet ! Un bonheur toujours intense… même si c’est mon quatrième roman. En 2010, terminer d’une traite les tomes 1 et 2 des pirates de l’Escroc-Griffe fut mon premier palier d’auteur. Cette année-là, je suis passé du rêve (« écrire un livre en intégralité ») à la réalité, avec l’impression d’atteindre le sommet de l’Everest.
Deux ans plus tard, je me souviens avoir versé une larme sur la dernière ligne des Corsaires de l’Écosphère, l’ultime volet de ma trilogie. Je disais au revoir à des amis qui m’avaient accompagné pendant douze ans. Bien sûr, chaque écrivain est différent : Michael Moorcock raconte que, dans les années 60-70, il écrivait un Elric ou un Hawkmoon en trois jours afin de payer les factures… J’imagine que pour une personnalité aussi flegmatique (et talentueuse) que la sienne, cette phase du travail n’était pas forcément émouvante ! L’histoire de chaque premier jet est unique, car tributaire de la psychologie de l’auteur dans un contexte donné.
En 2016, alors que je venais juste de terminer les corrections éditoriales de l’intégrale des pirates, la paternité vint bouleverser mon existence, ce qui tombait à point nommé : après tant d’années sur cette trilogie j’avais besoin de me ressourcer, de retrouver la vraie vie. Comme je travaille à domicile, j’ai passé six mois à profiter de mon bébé, que j’avais sept jours sur sept à la maison, excepté le mardi après-midi. Je voulais tellement vivre à fond cette expérience que j’avais du mal à confier mon fils à sa grand-mère qui pourtant est exemplaire… et habite à 5 minutes de chez moi. Au fil des mois j’avais moins de temps pour écrire, et l’impression de stagner. Étais-je seulement capable de raconter une autre histoire que celle des pirates ? Je n’arrivais pas à concilier ma vision idéale du papa au foyer (une névrose liée à une blessure d’enfance), avec celle d’un auteur qui écrit plusieurs heures par jour. Cette pensée duale me culpabilisait sans que j’en ai conscience. Au bout de six mois, je découvrais l’évidence : mon fils était heureux et ne manquait de rien. Je devais lâcher prise, le confier un peu plus à ses grands-parents aimants pour le laisser respirer. Lui permettre de s’épanouir encore plus tout en amenant du bonheur au reste de la famille. C’est à partir de ce moment là que j’ai vraiment réalisé que je devais faire le deuil de mon ancienne vie d’auteur : certes je ne pouvais plus écrire autant qu’avant, mais je pouvais quand même m’adapter, nom de Brôm ! Écrire redevint un peu plus facile… et pourtant, un mystère demeurait : pourquoi étais-je devenu si lent ?
Je tenais mon intrigue, mais lorsque j’écrivais, quelque chose agissait comme un frein à main. Plus j’essayais d’éviter de m’embarquer dans une nouvelle trilogie, et plus le roman s’allongeait, « comme du beurre étiré sur une trop grande tartine » pour reprendre l’expression de Tolkien. Je pensais qu’en conservant le monde des pirates, mais en situant l’action à une autre époque avec des personnages différents, j’allais gagner du temps dans l’écriture de mon quatrième roman… Je ne pouvais pas plus me tromper, car au cheminement psychologique d’un premier jet s’ajoutent les contraintes inhérentes à un projet donné. Ironie du sort, de janvier 2017 à janvier 2018 j’ai travaillé un an juste pour obtenir un univers (à mes yeux) satisfaisant, alors que le premier jet « plaisir » proprement dit m’a pris « seulement » cinq mois d’écriture… de quoi me faire gentiment chambrer par les amis auteurs qui, eux, écrivent au moins un bouquin par an avec un boulot alimentaire à côté, n’est-ce pas Jean Vigne ?
J’ai fini par comprendre que mon « frein à main mental » venait du fait que mon histoire ne pouvait tenir en un seul volume. Ce constat fut un vrai soulagement : si j’avais consacré douze ans à mes pirates, un an pour développer l’univers d’une nouvelle trilogie, ce n’était finalement pas si long !
La première grande leçon de ce premier jet, c’est que chaque livre possède sa propre vérité, voire même sa temporalité, un peu comme une bonne bouteille de vin qui doit prendre de l’âge avant d’atteindre une certaine maturité. Consacrer un an à l’univers d’un roman peut paraître dingue, mais grâce à cet investissement, lors de l’écriture du premier jet, j’avais le sentiment que ce monde imaginaire était familier, vrai, et tangible. Aujourd’hui, je peux le visiter mentalement et connaître son histoire sur plusieurs siècles. Si l’on considère que l’univers est un personnage à part entière, alors on ne peut pas écrire sans le sentir respirer. L’année dernière à la même époque, dès que mon personnage principal découvrait une ville, elle était pénible à imaginer, car mon univers était encore trop flou, trop archétypal. Je ne voulais surtout pas d’une énième cité d’heroïc fantasy « ordinaire » avec son marché médiéval et sa taverne, ni d’une civilisation high tech. Je souhaitais surprendre avec un univers exotique, immense, susceptible de faire rêver.
J’en viens à la seconde leçon apprise sur ce quatrième roman : si l’univers est trop conventionnel, le décrire m’ennuie… et le lecteur le sentira forcément. J’aurais pu me résigner à créer un cadre relativement classique histoire de proposer rapidement un roman à mon éditeur… mais le résultat aurait été, à mes yeux au moins, décevant. Sans vouloir comparer le microbe que je suis à un monstre sacré de la SF, imaginez une seconde que Franck Herbert ait choisi une planète quelconque pour servir de cadre à Dune ! En faisant une croix sur le désert, les vers de sable, l’épice, et une problématique géopolitique qui n’est pas sans rappeler celle du pétrole au Moyen-Orient, Franck Herbert aurait écrit un planet opera banal. Si l’année dernière j’avais du mal à me lancer dans des descriptions, c’est parce que mon univers manquait de liant, de profondeur, et aussi d’exotisme, alors qu’aujourd’hui il a une influence majeure sur l’intrigue elle-même. À force de travail, une faiblesse peut devenir une force, et même une source d’inspiration.
La troisième et dernière leçon de ce premier jet, c’est que rien n’est acquis. Croire qu’après trois romans publiés les choses vont être plus simples est le meilleur moyen de prendre la grosse tête décevoir. C’est peut-être lié à mon passif d’auteur de trilogie, mais j’aime imaginer qu’écrire un nouveau livre est une question de vie ou de mort, comme si je repartais de zéro. Je dois séduire mon éditeur… et à plus forte raison le lecteur ! S’il n’accroche pas à mon tome 1, il n’aura jamais envie de lire la suite. Si mon tome 2 ne gagne pas une certaine intensité dramatique, il s’ennuiera. Et si le tome 3 est un peu trop prévisible ou original, il risque d’être déçu par la conclusion finale. Bien sûr, je suis beaucoup plus serein qu’il y a quelques années, car mine de rien j’accumule quand même un peu d’expérience, mais je fais attention à conserver ce sentiment d’urgence quand je me lance dans une nouvelle histoire. Évoluer dans une trop grande zone de confort, c’est d’une manière ou d’une autre revoir ses ambitions à la baisse car l’auteur n’a plus envie, passez-moi l’expression, de se faire chier. Cela revient à tomber dans la facilité.
Tout cela pour dire qu’il y a une justice dans l’écriture. De la justice en ce bas-monde, c’est quelque chose d’assez rare pour être souligné ! Un auteur peut être un jeune inconnu sans la moindre expérience, ou un vétéran comme George R.R. Martin qui sait que des millions de lecteurs l’attendent au tournant… mais dans l’absolu, une fois que nous sommes installés devant notre écran, les mains sur le clavier, nous sommes tous à égalité, chacun face à son Everest. Dans un article passionnant, Lionel Davoust a un jour expliqué sur son blog que la seule habitude indispensable de toute pratique créative, c’est d’écrire quotidiennement : « on ne le fait pas parce qu’on est graphomane, on le fait parce qu’on a peur de ne plus pouvoir l’être si on s’arrête ».
Qu’on écrive un premier jet en trois jours ou en trois ans importe peu. Lors de l’escalade de son Everest, on peut ressentir parfois des doutes, de la peur ou de la frustration, mais l’ivresse qu’on éprouve au sommet en vaut largement la peine…
… en attendant la redescente. On appelle ce moment les corrections.
PS : puisqu’on parle d’Everest, si vous aimez la montagne je vous conseille de voir le magnifique film éponyme qui a inspiré certains GIF de mon article. Ce long-métrage est lui-même tiré du best-seller Tragédie à l’Everest de Jon Krakauer.
Je suis au milieu de mon Everest moi, qui vient de se découper en deux parties au lieu d’un et qui gagne des personnages pas prévu… 😛 je vais de surprise en surprise avec ce bébé. Enfin ça me rassure de voir que je ne suis pas la seule. Par contre, est ce vraiment rassurant de voir que ce ne s’améliorera jamais ? 🤔 XD
Hahahaha 😀 Ecoute, je pense que l’essentiel c’est de trouver des solutions. Je me rends compte qu’on a tous un format de prédilection. Depuis deux ans, j’ai essayé d’écrire pas moins de trois nouvelles… A chaque fois ça a été un fiasco ! 😀 Les techniques sont différentes que sur une trilogie, ce n’est pas le même exercice… Je me suis senti comme un marathonien qui tente de courir le 100 mètres ! Ce qui compte, c’est de trouver le format qui te convient.
Haha j’ai tendance à faire des séries donc… J’suis dans la merde.
Bon courage en tout cas 😉
Un grand bravo pour ce premier jet mené à bien et plein de courage à toi pour les corrections ! ^^
Merci ! 😀
Oh que ça donne envie d’en savoir plus sur cette histoire ! Toutes mes félicitations pour ton ascension, je suis en phase de redescente là, je confirme, c’est pas de la tarte non plus… J’espère qu’il te reste un bon piolet !
Merci Erreur ! Courage, tu vas y arriver !
Excellent article et une juste description de ce sentiment lorsque l’on pose le point final d’un premier brouillon… Un soulagement intense d’être parvenu à cette construction malgré le boulot qu’il reste à faire derrière. Le premier jet est tout particulier, à chaque fois.
Hâte de découvrir ce nouvel univers donc !
Merci Gaelle ! Je suis ravi si l’article te parle, moi aussi j’ai hâte que ce nouveau roman soit publié !
Ça fait plaisir de te relire ici! 😍
Et avec un article à la fois très personnel et plein de bons conseils, bravo !
Hâte de voir ce que cela va donner !
Merci Nathalie ❤ J'ai la pression maintenant ! J'espère que ce nouveau roman te plaira 😉 Gros bisous et bon courage à toi 😉
Ah ah ah, cité dans ton article, tout de même 🙂 Sinon, bel article, comme d’habitude. Après, tu me connais, je te chambre par plaisir, car je ne doute nullement que ton prochain roman sera une bombe 😉
Tu es adorable ❤ Tu es une personne qui arrive à chambrer sans jamais blesser, c'est assez rare pour être souligné, mais c'est parce que tu es au top humainement parlant ❤
[…] tome 1 a été publié, mon tome 3, les Corsaires de l’Ecosphère, n’était qu’un premier jet. Je l’avais écrit avant même de savoir si ma trilogie allait trouver une maison […]
[…] six mois sur un synopsis, alors qu’il aurait pu, dans le même laps de temps, écrire le premier jet de son bouquin […]
[…] Il doit faire preuve de spontanéité, à l’image d’un auteur qui écrirait un premier jet sans la moindre erreur ! En effet, si le calligraphe arrête de peindre un instant pour réfléchir […]
[…] parait même saugrenue : l’écriture est avant tout une passion, un plaisir ! Enfin, surtout au premier jet… Après l’euphorie des premiers mois, les corrections arrivent ! Quand on travaille des […]
Je croyais avoir gravi l’Everest quand j’ai terminé mon premier jet il y a 2 ans, mais depuis que je j’ai apporté plein de changements à l’intrigue et aux personnages je me rends compte que ce n’était que le Mont Blanc et que le gros du travail attend avec le 2ème jet … J’espère que je ne mettrai pas 10 ans à écrire tous mes romans !
Comme je te comprends… Il faut se dire que le temps travaille pour toi, mieux vaut agir ainsi plutôt que d’envoyer un premier jet à un éditeur, une faute à ne jamais commettre… Bon courage pour le prochain jet 😉
Merci !
Pas d’accord, les premiers jets que Dan Brown écrit avec ses deux pieds gauches sont toujours acceptés par son éditeur.
Et ça fait plaisir d’avoir de tes nouvelles! Quel article émouvant! Pour ma part, j’ai fini le premier roman de la Trilogie des PIrates et je vais le reprendre cet été pendant mes vacances! J’ai adoré! Je ferai une chronique lorsque j’aurai fini de le lire! Bon été!
Oh, merci pour ce retour adorable ! Je suis ravi que ce tome 1 te plaise, au plaisir de te lire 😉 Bonnes vacances !
Moi qui pensais que tu étais parti à la chasse d’un Pokémon légendaire 😉 En tout cas je suis impressionné par ce travail préparatoire, hâte de lire ce qu’il en résultera !
Hahaha 😀 Merci pour ton soutien, c’est vrai que Pokemon me permet de sortir un peu de chez moi prendre l’air, mine de rien c’est important 😉 Moi aussi j’ai hâte de partager ce roman, j’espère qu’il te plaira 😉
[…] On peut passer sa vie à corriger un seul texte sans parvenir à en faire un bon roman ou bien écrire un premier jet en trois jours… Cela dit, il faut faire preuve de bon sens et d’humilité : sans corrections, il y […]
Félicitations pour cette quatrième ascension réussie ! J’aime beaucoup la façon dont tu partages ton expérience à travers tes articles.
J’aimerais aussi atteindre mon sommet d’ici à deux mois mais tu sais qu’en montagne, on n’est pas à l’abri d’aléas…
Sans doute as-tu un cercle de lecteurs prêts à donner un avis et traquer les fautes. Leur transmets-tu ton premier jet dès le point final ? Ou préfères-tu le retravailler seul avant ?
Auteur de nouvelles, je laisse toujours mes textes reposer (très) longtemps avant de les reprendre puis de les faire lire. Mais avec ce premier roman, je trépigne d’impatience !
D’ailleurs -espérant ne pas t’accabler de questions- de qui est constitué ton cercle de relecteurs ?
Merci et bon courage pour la descente en dictionnaire.
Merci pour ce sympathique commentaire ! Ah, les auteurs de nouvelles, je les admire (soupir). J’aimerais tellement écrire une belle nouvelle… Un jour, qui sait ? 😉 Pour ta première question, jamais, ô grand jamais, je ne transmets de premier jet à mes bêta-lecteurs ! Mon premier jet est toujours pourri… aussi bien sur la forme que sur le fond. En dehors de la honte que je ressentirais à faire lire un premier jet bourré de coquilles, répétitions et autres incohérences, je pense que ce serait le plus sûr moyen de me faire fouetter jusqu’au sang par mes bêta-lecteurs, ces coquins (mais je leur rends bien, gnac ! gnac !).
Au début il m’arrivait de faire comme toi et de laisser reposer (c’est une excellente méthode), mais après les corrections éditoriales et les critiques des lecteurs, je suis devenu dramatiquement lucide sur les limites inhérentes à ma plume. Je suis obligé d’accomplir des efforts de titan pour arriver à un résultat convenable, et je sais pertinemment ce qui doit être amélioré si je ne veux pas me prendre de missiles, comme si une petite voix désagréable me disait constamment au moment du premier jet « on reviendra sur cette séquence car tu ne vas pas laisser ça comme ça, hein ? »… Pour tout t’avouer, j’ai attaqué les corrections de mon premier jet après m’être octroyé un jour de vacances 😀 Pour moi, le premier jet n’est, au mieux, qu’un synopsis ultra-détaillé avec quelques fulgurances… C’est un squelette qui se lit, mais ça s’arrête là, le vrai travail commence avec les corrections.
C’est seulement après que j’envoie mon manuscrit à mes bêta-lecteurs. Ce sont des amis du forum Cocyclics, certains sont publiés, d’autres pas encore, mais ça n’a aucune importance en ce qui concerne la bêta-lecture. De manière générale, je ne travaille qu’avec des gens qui vont oser me mettre en difficulté et me dire, avec bienveillance certes, mais en toute franchise, mes quatre vérités : « le démarrage est très long ; ce personnage auquel tu es très attaché est tête à claques ; cette scène, je n’y crois pas ; ce dialogue sur une page est tout sauf naturel ; ce chapitre à suspens était vraiment ennuyeux »… C’est souvent pénible à écouter, mais absolument nécessaire et intéressant ! J’essaie de recouper les critiques : il arrive très souvent que des personnes différentes en arrivent aux même conclusions, je passe alors en mode « alerte rouge » pour rétablir le cap.
J’espère avoir été pertinent, bon courage à toi !
PS : si tu veux voir l’étendue des dégâts, voici le seul article dans lequel j’ai mis un extrait de mon texte AVANT les corrections éditoriales, suivi de la version définitive. Attention, ça pique les yeux, ce n’est pas très bien écrit…
https://escroc-griffe.com/2017/03/03/show-dont-tell-or-should-i-go-12/
Ouhlàlà, je crois que tu m’as évité de sauter à l’élastique en oubliant l’élastique, merci-merci-merci ! Du coup, je pense appliquer encore autant que possible la méthode du « laisser reposer ».
Des nouvelles, tu as certainement de meilleures chances d’en écrire une bonne que moi un début de roman de fantasy ! A l’inverse de ton marathon, il m’est difficile de me détacher du format sprint de la nouvelle, de ne pas me dire que je la « gonfle » pour l’appeler roman. La fin prévue est d’ailleurs une « chute surprise » identique à celle… d’une nouvelle.
CoCyclics semble réservé à la SF mais des bêta-lecteurs doivent se trouver sur des sites similaires. Le fait qu’il n’y ait pas d’affect rend probablement (pas forcément) un résultat plus objectif que l’avis de l’ami qui craint de ne plus l’être. Une résidence d’auteurs m’a donné la chance d’en rencontrer un dont je compte faire ma première victime, à moins que je ne sois la sienne car son franc-parler étrille bien. De là, repenser le saut sans l’élastique… Sinon, on dirait que la fin de ton message manque, tu te proposes c’est ça ?! :-)) Je me propose pour le tien !
Merci beaucoup également pour le « Show don’t tell… » que je vais tâcher de relire plusieurs fois cal-me-ment avant de céder à la panique (relecture de mon premier chapitre)…
Je t’en prie 😉 Oui, c’est bien de laisser reposer, sage décision. C’est marrant ce que tu dis à propos du « format sprint », je n’avais jamais pensé à ce problème là, ça ne doit pas être évident. La bonne nouvelle, c’est qu’il y a toujours des solutions !
Cocyclics est réservé à ce qu’on appelle communément la « SFFF » (SF-Fantasy-Fantastique, bref, l’imaginaire sous toutes ses formes…), mais effectivement il existe bien d’autres forums similaires, y compris pour la « littérature blanche ».
Tu as vécu dans une résidence d’auteur, quelle chance ! Ça doit être génial ! Je suis trop vieux pour ça (avec un bébé, pas évident de partir trois mois dans une résidence), mais plus jeune, ça m’aurait sûrement plu !
Merci pour ta proposition ! 🙂 Depuis quelques années, je travaille avec le même cercle restreint (2-3 personnes), essentiellement pour des raisons pratiques (on se connait depuis des années et on l’habitude de se dire des horreurs sur nos textes sans se disputer… c’est moins facile que ça en a l’air !), mais je prends note de ton offre 😉 En attendant, je te conseille vivement d’essayer un forum de bêta-lecture, c’est vraiment enrichissant (et j’ai économisé de nombreuses années de stagnation ainsi).
Encore merci pour ton commentaire, et bon courage pour la suite 😉
Merci pour tes conseils et encouragements, je vais me renseigner sur les forums de bêta-lecture.
Pour les résidences d’auteurs, il n’y a vraiment pas d’âge, c’est bien sa situation qu’il faut prendre en compte et, effectivement, avec un si petit enfant, c’est difficile. Tu verras dans vingt ans !
Je t’en prie 😉 Effectivement, on en reparlera dans vingt ans, peut-être que ma femme me dira « va passer trois mois dans une résidence d’auteur, ça me fera des vacances ! » 😀 Blague à part, ça doit être une super expérience 🙂
Merci beaucoup pour cette franchise et cette écriture à cœur ouvert. C’est important pour des « jeunes » auteurs. Je garde l’article précieusement si je veux passer le cap des articles de blog légers et barrés et les nouvelles/débuts de romans qui restent à l’état de brouillons sur le pc.
Merci pour ce retour Barthélémy 😉 J’essaie d’aider, car j’ai moi-même été aidé de la même façon quand je n’étais pas encore publié, c’est un juste retour des choses 🙂 Bon courage pour le cap à franchir 🙂
Bonjour et bonne année ! 🙂
Je t’ai laissé un message plus haut, le 1er août, et je peux maintenant t’annoncer que j’ai fini mon 1er jet il y a quelques jours ! Je pensais totalement exulter de joie or, malgré une certaine satisfaction, je ne ressens que la crainte d’une avalanche dans ce que je vais redécouvrir dans ma relecture-correction. Je suis en haut de l’Everest et je pense : « Et alors ? Tu ne vas pas coucher là, tu as encore du chemin ! ». Je suis peut-être encore trop surprise de mon arrivée parce que j’ai mis 9 mois pour à peine 190.000 caractères, je ne marche vraiment pas vite… Pour l’heure, je vais laisser refroidir mon manuscrit le temps de m’attaquer à d’autres chemins littéraires. Aller, hop !
Bravo ! Je suis vraiment heureux pour toi ! Ne pense pas à ces satanées corrections et surtout ne boude pas ton plaisir, c’est déjà énorme ! Encore bravo !